Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'ombre des JO a plané sur l'été d'Air France-KLM, avant un coup de froid fiscal
information fournie par Boursorama avec AFP 07/11/2024 à 09:41

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

Privé d'une partie de sa clientèle effarouchée par les Jeux olympiques, Air France-KLM n'a pas pu réitérer son bénéfice estival record de 2023, et craint désormais de pâtir des projets fiscaux du gouvernement français.

Dès juillet, le groupe aérien avait prévenu que la grande fête mondiale du sport allait lui occasionner un manque à gagner de 200 millions d'euros, dont 160 millions au troisième trimestre, en raison d'une stratégie "d'évitement" de Paris par certains voyageurs, rebutés par la foule et les hausses de prix.

En fin de compte, le bénéfice net de l'ensemble franco-néerlandais s'est effrité à 824 millions d'euros pendant la période, 13% inférieur au chiffre historique obtenu un an plus tôt, 946 millions, a détaillé l'entreprise jeudi dans un communiqué.

Ce résultat, engrangé pendant une saison cruciale pour les compagnies aériennes basées dans l'hémisphère Nord et conforme aux attentes des analystes financiers compilées par Bloomberg, a permis à Air France-KLM de passer dans le vert sur neuf mois, à 510 millions d'euros. C'est toutefois 711 millions de moins qu'à la même date en 2023, après un premier semestre 2024 décevant.

La déprime commerciale liée aux JO, très visible en juillet, s'est estompée en août et septembre quand le résultat opérationnel est reparti à la hausse sur un an, selon la société.

Pendant ces trois mois, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en progression de 3,7% sur un an, à 9 milliards d'euros, transportant 27,85 millions de passagers (+3,5%), légèrement en deçà de la croissance de ses capacités.

Cela s'est traduit par un effritement (-0,4 point) du coefficient de remplissage des avions à 89,3% et une baisse des recettes unitaires (-1%). Les prix des billets ont reculé de 0,6%, et même de 2,8% sur long-courrier.

- Hausse des coûts -

La marge opérationnelle en a souffert, restant néanmoins forte pour le secteur aérien, à 13,1% pendant le trimestre (-2,4 points). Sur neuf mois, elle s'établit à 5,1% (-2,7 points).

Relevant des "tendances contrastées", le directeur général Benjamin Smith, cité dans le communiqué, souligne que "le chiffre d'affaires a continué de croître, porté par l'augmentation de notre offre et soutenu par une forte demande", mais que "le résultat opérationnel a été significativement impacté par les Jeux olympiques".

Depuis la sortie de la crise sanitaire, le groupe peine à maîtriser l'explosion de ses coûts, nourrie par des difficultés d'exploitation, des pénuries de pièces et de main-d'oeuvre ainsi que des hausses de salaires consenties à ses employés.

Au troisième trimestre, ce phénomène a particulièrement touché KLM, dont les coûts unitaires se sont envolés de 8,4% sur un an. Début octobre, la compagnie néerlandaise avait annoncé une série de mesures pour améliorer son bénéfice opérationnel d'environ 450 millions d'euros à court terme, affirmant vouloir préserver l'emploi.

Air France-KLM, qui a aussi réévalué en hausse, à 25 millions d'euros contre 10 auparavant, l'impact sur ses comptes de la panne informatique mondiale provoquée par la société de cybersécurité Crowdstrike le 19 juillet, ajoute renoncer à son objectif de limiter la hausse des coûts à 2% en 2024, ambitionnant désormais 3%.

Le groupe a saisi l'occasion de sa publication financière pour prévenir que l'alourdissement d'un milliard d'euros de la taxation du secteur aérien prévue par le projet de loi de finances 2025 du gouvernement français aurait des conséquences sur sa "profitabilité" et sa "compétitivité".

Cette mesure pourrait se traduire en 2025 par une "augmentation de 280 millions d'euros du niveau de taxation" du groupe, et aurait un "impact négatif de 90 à 170 millions d'euros sur le résultat d'exploitation".

En effet, la hausse ne pourra pas être intégralement répercutée sur les prix des billets, selon la même source, même si Air France-KLM l'a anticipée en augmentant ses tarifs pour des vols effectués à partir du 1er janvier prochain.

Début octobre, M. Smith avait qualifié ce projet de "choc" pour son entreprise et de "nouveau coup dur pour l'ensemble du secteur".

Autre nuage à l'horizon, l'augmentation de 41% des redevances aéroportuaires du "hub" de KLM, Amsterdam-Schiphol, prévue en 2025. Elle va contraindre le groupe à absorber "une hausse de l’ordre de 65 à 110 millions d’euros", selon le communiqué.

1 commentaire

  • 07 novembre 11:11

    Triste cette analyse , avec le nombre d’ avions pour les JO il ose dire ça , mais la faute est au billets trop loin de la concurrence. Encore une fois l Europe s enfonce et veut encore gouverner le monde . Occupons nous de nous comme les suisses !


Signaler le commentaire

Fermer