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L'interview de Louis Bert : comment la gestion flexible réagit-elle à la volatilité des marchés ?
information fournie par Boursorama 15/11/2015 à 18:11

Louis Bert, directeur général délégué de Dorval AM.

Louis Bert, directeur général délégué de Dorval AM.

À l'occasion de notre dossier sur la gestion flexible en partenariat avec Dorval Asset Management, nous nous sommes entretenus avec Louis Bert, directeur général délégué de Dorval AM, au sujet de l'actualité des marchés.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots Dorval AM, et ce qui vous différencie des autres sociétés de gestion ?

Louis Bert : Dorval AM est une société de gestion reconnue dans les domaines des stratégies flexibles et  des actions européennes pour performer sur le long terme.

Agréée par l'AMF depuis 1993, le capital est détenu à hauteur de 50.1% par Natixis Asset Management et 49.9 % par ses collaborateurs.

Dorval AM c’est avant tout des femmes et d’hommes investis qui forme une équipe réactive,  véritable experts des marchés financiers qui ont aussi fait leur preuve durant les crises... Dans notre équipe riche de profils complémentaires, il règne une saine émulation, une ouverture d’esprit et une liberté de penser : des atouts essentiels pour construire une stratégie de gestion patrimoniale de qualité.

Dans un environnement globalisé, la compréhension des grandes tendances  économiques mondiales est primordiale afin de définir les thèmes d’investissements les plus porteurs. En véritables professionnels nous avons développé une vision différenciante de notre métier : réconcilier les données macro-économiques et micro–économiques. Nous analysons les évolutions économiques structurelles et conjoncturelles (nous échangeons aussi avec des économistes et spécialistes de renommée mondiale) - et parallèlement nous suivons les données terrain au travers de nombreuses  visites d’entreprises.

Depuis l’été, les marchés actions connaissent un retour de la volatilité. En quoi la gestion flexible peut-elle être intéressante face à ce type de fluctuations ?

L.B. : La gestion flexible a vocation à adresser les évolutions des marchés en se posant deux questions centrales :

- Quelle est la raison de la hausse de la volatilité ? Existe-t’ il des raisons fondamentales à ce mouvement ?

- Ce changement de régime justifie-t ’il de modifier le poids des actions dans le portefeuille ou les thèmes d’investissement ?

Face à une augmentation de la volatilité le gérant va donc essayer de comprendre s’il s’agit d’un choc temporaire, qui ne remet pas en question son scénario central, ou bien s’il s’agit d’un changement durable ou d’un choc systémique auquel cas il devra modifier en profondeur son portefeuille, voire céder la majeur partie de ses positions pour protéger l’épargne de ses clients, comme cela a été le cas au moment de l’affaire Lehmann en 2008. Cet été, nous avons protégé une partie du portefeuille pour amortir la baisse, puis grâce à l’analyse détaillée du contexte économique chinois, nous avons conclu à un excès de pessimisme des investisseurs et renforcé nos positions lorsque les marchés étaient survendus.

Quelles autres stratégies de gestion, et donc quels autres types de fonds, peuvent également répondre à la conjoncture actuelle ?

L.B. : La reprise en Zone Euro se confirme, sur un rythme modéré mais l’amélioration est réelle, tirée par la demande interne. A ce titre, ce sont les valeurs de petites et moyennes capitalisations qui sont les premières bénéficiaires de cette amélioration. Il peut donc être intéressant de sélectionner les fonds actions investis en petites et moyennes capitalisations, tout en tenant bien compte du fait qu’il s’agit de fonds actions et que donc le risque de baisse et supérieur et que l’horizon de placement recommandé est supérieur à 5 ans. L’espérance de rendement en contrepartie est également supérieure.

Quels sujets devraient animer l’évolution des marchés l’an prochain ? Quelle pourrait être l’évolution des marchés en conséquence ?

L.B. : L’évolution des perspectives de croissance mondiale restera au cœur des préoccupations  l’an prochain. D’un côté les Etats-Unis sont déjà bien avancés dans le cycle et de l’autre les pays émergents sont encore en phase d’ajustement… Le corollaire de ses perspectives se retrouve quelque part dans la politique monétaire des Etats Unis et son cortège d’interrogation.

En Europe plus spécifiquement, pensez-vous que la BCE réussira finalement à relancer davantage la croissance et l’inflation par le biais de la relance monétaire ?

L.B. : Le bilan de l’action de la BCE que l’on peut faire à ce jour est positif. Elle a permis d’améliorer les conditions du crédit alors que la plupart des observateurs étaient sceptiques. Trois ans après l’engagement de la BCE de faire tout ce qui serait nécessaire, les taux des pays périphériques sont sur des niveaux bas, favorisant une reprise de l’activité, notamment en Espagne. L’euro faible a également une incidence sur la compétitivité des entreprises.

A ce stade, l’efficacité marginale d’actions supplémentaires sera probablement déclinante. Pour autant, son action permet une divergence de politique monétaire par rapport aux Etats-Unis qui sont sur le point de réaliser leur première hausse de taux de ce cycle. Ce faisant, il immunise partiellement la Zone Euro d’un resserrement des conditions financières lié à l’action de la Fed.

In fine, la croissance dans la Zone Euro ne peut pas dépendre que de la politique monétaire. La politique budgétaire a un rôle important à jouer. A ce titre, le plan de relance de 1% du PIB annoncé par l’Allemagne, seul pays de la zone à être en excèdent budgétaire arrive à point nommé.

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