
Ministère de l'économie et des finances de Bercy à Paris
L'économie française est en passe de connaître une faible croissance jusqu'à la fin de l'année 2025, en raison de la faiblesse de l'activité manufacturière et des restrictions budgétaires dans le secteur public qui pèsent sur la production, a annoncé mercredi l’Insee.
La deuxième économie de la zone euro devrait maintenir un taux de croissance par trimestre de 0,2% à partir du deuxième trimestre jusqu'à la fin de l'année, a indiqué l'Insee dans ses dernières prévisions.
La production manufacturière resterait stable jusqu'à la fin de l'année, en raison de la faiblesse des perspectives de production et des carnets de commandes. Les dépenses de consommation n'apporteront qu'un soutien modeste, s'accélérant temporairement au cours de l'été pour atteindre une croissance de 0,4% avant de ralentir à +0,3% au quatrième trimestre.
Pour l'ensemble de l'année, l'économie devrait croître de 0,6%, contre 1,1% l'année dernière, les dépenses de consommation et la reconstitution des stocks des entreprises ne compensant que partiellement la faiblesse du commerce extérieur.
Ce chiffre est légèrement inférieur à la prévision d'une croissance de 0,7% en 2025 établie par le gouvernement, ce qui pourrait compliquer ses efforts pour ramener le déficit public à l'objectif fixé de 5,4% du PIB.
L'inflation a été estimée à seulement 1% en moyenne cette année et même à 0,8% selon la méthode de calcul harmonisée au niveau de l'UE, en raison de la baisse des prix de l'électricité et d'une guerre des prix entre les opérateurs de télécommunications.
La consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance française, devrait augmenter de 0,7% cette année, ce qui correspond aux gains de pouvoir d'achat, tandis que le taux d'épargne devrait rester stable à un niveau élevé de 18,2%.
Dans l'ensemble, la contribution de la demande intérieure à la croissance cette année se réduirait à 0,5 point de pourcentage, contre 0,6 point en 2024, tandis que le commerce extérieur freinerait la croissance de 0,7 point après l'avoir soutenue de 1,3 point l'année dernière.
(Rédigé par Leigh Thomas, Mara Vîlcu pour la version française, édité par Blandine Hénault)
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer