Après le facteur, on demande le cheminot ! Dans le grand jeu des sept familles de l’extrême gauche, est apparu un nouveau personnage : Anasse Kazib, 34 ans, aiguilleur, père de deux enfants, gagnant 1 700 euros par mois et… candidat annoncé à la présidentielle, revendiquant déjà 150 parrainages. Doté d’un vrai franc-parler et d’un sens certain de la polémique, le syndicaliste SUD-Rail Anasse Kazib affirme faire souffler un « vent de fraîcheur » sur une extrême gauche un peu poussiéreuse, mais, en dépit sa jeunesse, son discours fleure bon le marxisme des années 1960 : refus des étiquettes politiques, vocabulaire au classicisme suranné – « lutte des classes », « impérialisme », « oppressions »… Tout y est.
Seule vraie nouveauté, l’usage intensif des réseaux sociaux et l’intégration des marqueurs d’une pensée clairement intersectionnelle et décoloniale (tout en prétendant ne pas voir de quoi il s’agit, sacrés trotskistes…). En froid avec ses anciens amis du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le candidat se lance avec l’étiquette Révolution permanente, nom d’une scission politique, dont l’extrême gauche française a le secret. Repéré lors des manifestations de cheminots en 2018, Anasse Kazib est régulièrement invité sur les plateaux d’émissions populaires, comme Les Grandes Gueules ou Touche pas à mon poste . Sandrine Rousseau a désormais de la concurrence médiatique !
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