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L'extrême droite vers une victoire électorale retentissante aux Pays-Bas
information fournie par Reuters 22/11/2023 à 23:28

Le chef de file du
Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), Geert Wilders, qui
a promis de stopper complètement l'immigration aux Pays-Bas, est
en passe de réaliser une victoire retentissante aux élections
législatives organisées mercredi, un sondage de sortie des urnes
donnant le PVV en tête.
        Battant toutes les attentes, le PVV est crédité de 35
des 150 sièges parlementaires, devant l'alliance
travaillistes-écologistes dirigée par l'ancien Commissaire
européen Frans Timmermans, qui obtiendrait 25 sièges. Le Parti
libéral (VVD) du Premier ministre sortant Mark Rutte, qui a
présenté sa démission en juillet, se classe troisième avec 24
sièges.
  
        Cet écart est bien plus important que ne le laissaient
anticiper les enquêtes d'opinion, qui indiquaient un
coude-à-coude entre l'actuelle ministre de la Justice, Dilan
Yesilgoz, issue du VVD, Frans Timmermans et Geert Wilmers.
  
    Les sondages de sortie sont traditionnellement fiables dans
le pays, avec une marge d'erreur d'à peine deux sièges, ce qui
laisse à penser que Geert Wilders aura effectivement la charge
de former un nouveau gouvernement.
    Au cours d'un discours de victoire, le chef de file du PVV,
anti-Europe et anti-islam, a promis mercredi soir de mettre fin
"au tsunami de l'asile et de l'immigration", déclarant qu'il
allait "rendre le pays aux Néerlandais".
        Geert Wilders a profité d'un ressentiment croissant à
l'égard de l'immigration, imputant la pénurie de logements aux
flux de demandeurs d'asile et se servant aussi des inquiétudes
des électeurs face à la hausse du coût de la vie et à la
surcharge du système de santé.
  
        Si elle était confirmée, la victoire du PVV
interviendrait deux mois après le retour au pouvoir d'une autre
figure populiste du continent, Robert Fico, en Slovaquie, qui a
promis de stopper l'aide à l'Ukraine et de réduire
l'immigration.
  
        L'Italie est aussi dirigée par son gouvernement le plus
à droite depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, avec la
victoire électorale l'an dernier de Giorgia Meloni.
  
        
  
        "ESPOIR DU CHANGEMENT EN EUROPE", DIT MARINE LE PEN
  
        Décrivant une "performance spectaculaire", Marine Le Pen
a félicité Geert Wilders et le PVV via la réseau social X
(anciennement Twitter), déclarant que cela confirmait
"l'attachement croissant à la défense des identités nationales".
  
        "C'est parce qu'il est des peuples qui refusent de voir
s'éteindre le flambeau national que l'espoir du changement reste
vif en Europe", a écrit la présidente du groupe parlementaire du
Rassemblement National (RN).
  
        Au coeur d'une crise politique ayant poussé Mark Rutte à
démissionner, la question de l'immigration a été majeure durant
la campagne, de même que le financement de la transition
énergétique dans un contexte de hausse du coût de la vie.
  
        Geert Wilders, admirateur autoproclamé du très
conservateur Premier ministre hongrois Viktor Orban, se trouve
sous protection policière depuis des années pour ses positions
incendiaires sur l'islam, qui lui ont valu des menaces de mort.
  
        Explicitement détracteur de l'Union européenne, il est
favorable à ce que les Pays-Bas contrôlent leurs frontières,
revoient à la baisse les paiements versés au bloc communautaire
et empêchent l'adhésion de quelconques nouveaux membres.
  
        Le chef de file du PVV veut par ailleurs qu'Amsterdam
arrête de fournir un soutien militaire à l'Ukraine, estimant que
les armes doivent être conservées pour pouvoir protéger le pays.
Aucun des partis avec lesquels il pourrait former une coalition
gouvernementale ne partage toutefois cet avis.
  
        Il est attendu que Geert Wilmers tente de former une
alliance de droite avec le VVD et le parti Nouveau contrat
social, avec au total une majorité de 79 sièges.
  
        Toutefois les négociations pourraient s'avérer
compliquées alors que les deux formations politiques ont exprimé
par le passé leurs doutes sur une potentielle collaboration avec
Geert Wilders, du fait de sa volonté de fermer tous les mosquées
et d'interdire le Coran aux Pays-Bas.
  
        "Je suis confiant sur le fait que nous parviendrons à un
accord", a déclaré Geert Wilders mercredi soir, ajoutant que le
PVV était devenu trop important pour être ignoré et se disant
prêt à diriger le pays.
  
        Mark Rutte reste chargé de vaquer aux affaires courantes
jusqu'à l'intronisation d'un nouveau gouvernement,
vraisemblablement au premier semestre 2024.
  

 (Reportage Johnny Cotton, Toby Sterling, Anthony Deutsch, Bart
Meijer, Stephanie van den Berg, Charlotte van Campenhout;
version française Jean Terzian)
 

1 commentaire

  • 23 novembre 00:40

    Le site France24, quant à lui, commente ainsi :

    "Son message anti-immigration, comprenant la fermeture des frontières et l'expulsion des immigrés illégaux, semble avoir trouvé un écho auprès des électeurs néerlandais"

    En effet, c'est curieux, on se demande bien pourquoi :-}}


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