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L'État-providence "surexploité" : le patron de BPIfrance préconise un "moratoire sur les nouveaux droits" et une désindexation temporaire des retraites
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/12/2025 à 11:10

La France doit "trouver 150 milliards par an" pour désendetter la France, selon Nicolas Dufourcq.

Nicolas Dufourcq à Paris, le 11 février 2025. ( POOL / AURELIEN MORISSARD )

Nicolas Dufourcq à Paris, le 11 février 2025. ( POOL / AURELIEN MORISSARD )

Minimas sociaux, assurance maladie, allocations chômage, retraites... La France doit décréter "un moratoire sur les nouveaux droits" pour pouvoir alléger la pression de la dette sur les finances publiques, a estimé mardi 23 décembre le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq. Il préconise également une désindexation temporaire des retraites.

"2.000 des 3.500 milliards (d'euros) de dette publique, ce sont des prestations sociales" , a expliqué sur RFI le patron de la banque publique d'investissement, qui vient de publier un livre à ce sujet, "La dette sociale de la France 1974-2024" (Odile Jacob).

Selon lui, "l'essentiel de la dette vient du fait qu'on finance nos retraites, notre assurance maladie, nos minima sociaux, nos allocations sur le chômage avec de la dette", "ce qui n'a pas été dit aux Français (...) probablement par aveuglement collectif", selon lui.

"Il faut trouver 150 milliards par an"

S'il considère que "l'État-providence est un miracle, d'une très grande beauté", il estime que celui-ci "a été surexploité, comme on surexploite la nature", et que désormais, "il croît tous les jours de 10% de plus que l'économie".

"A un moment donné il faut faire un moratoire des nouveaux droits", a assuré Nicolas Dufourcq, "reconnaître que les retraites françaises sont 20% plus généreuses que les retraites européennes moyennes (...) et les désindexer (de l'inflation, NDLR) pendant quelque temps pour qu'elles pèsent un peu moins sur l'économie".

Comme on lui demandait s'il ne vaudrait pas mieux taxer davantage les plus riches, Nicolas Dufourcq a assuré que ce serait "prendre le problème par le mauvais bout", d'autant "qu'avec la taxation des riches, à tout casser on peut trouver entre 5 et 10 milliards, or, il faut trouver 150 milliards par an". Selon lui, "les symboles", comme une telle taxation ciblée, "ça ne marche pas".

26 commentaires

  • 14:39

    Il va bien se gaver pendant les fêtes ce trou du C et avec notre fric !!!!


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