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L'AIEA dénonce l'absence d'accès aux sites nucléaires bombardés de l'Iran-rapport
information fournie par Reuters 12/11/2025 à 16:02

(Actualisé avec détails et contexte)

L'Iran refuse toujours d'autoriser les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à pénétrer dans les sites nucléaires qu'Israël et les Etats-Unis ont bombardés en juin, déclare mercredi l'agence onusienne dans un rapport, ajoutant que la vérification du stock d'uranium enrichi de Téhéran aurait dû avoir lieu depuis longtemps.

Les propres directives de l'AIEA stipulent qu'elle doit vérifier chaque mois le stock d'uranium hautement enrichi d'un pays, comme le matériau enrichi à 60% de pureté en Iran, ce qui est proche des 90% nécessaires à la fabrication d'armes nucléaires.

Depuis des mois, l'AIEA demande à l'Iran de lui indiquer ce qu'il est advenu de ce stock et de permettre la reprise rapide et complète des inspections. Les deux parties ont annoncé en septembre au Caire un accord censé ouvrir la voie à une reprise complète mais les progrès ont été limités et l'Iran déclare désormais que cet accord est caduc.

"L'absence d'accès de l'Agence à ce matériel nucléaire en Iran depuis cinq mois signifie que sa vérification (...) n'a que trop tardé", déclare l'AIEA dans ce rapport confidentiel adressé à ses Etats membres et consulté par Reuters.

"Il est essentiel que l'Agence soit en mesure de vérifier dès que possible les inventaires des matières nucléaires précédemment déclarées en Iran afin d'apaiser ses inquiétudes

... concernant le détournement éventuel de matières nucléaires déclarées à des fins pacifiques", a-t-elle ajouté.

Le rapport réitère que la quantité d'uranium hautement enrichi produite et accumulée par l'Iran est "très préoccupante". L'AIEA a désormais perdu ce qu'on appelle la continuité des connaissances sur les stocks d'uranium enrichi de l'Iran, ajoute-t-il, ce qui signifie que rétablir une vue d'ensemble sera long et difficile.

Jusqu'à présent, l'agence n'a inspecté qu'une partie des 13 installations nucléaires qui n'ont pas été "touchées" par les attaques et aucune des sept qui l'ont été.

Avant les attaques, qui ont complètement détruit l'une des trois installations d'enrichissement iraniennes en activité à l'époque et gravement endommagé les autres, l'AIEA estimait que l'Iran disposait de 440,9 kg d'uranium enrichi à 60% sous forme d'hexafluorure d'uranium, qui peut être introduit dans des centrifugeuses pour un enrichissement supplémentaire.

Selon les critères de l'AIEA, cette quantité est en principe suffisante, si elle est enrichie davantage, pour fabriquer 10 bombes nucléaires.

En tant que partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, l'Iran doit envoyer "sans délai" à l'AIEA un rapport spécial détaillé sur l'état des installations bombardées, mais il ne l'a toujours pas fait, selon le rapport. Ce n'est que par la suite que l'AIEA pourra les inspecter.

(Rédigé par François Murphy ; version française Mara Vîlcu, édité par Jean-Stéphane Brosse et Blandine Hénault)

1 commentaire

  • 18:38

    Si, comme ils disent, les installations ont été bombardées et détruites ou presque, alors ces installations sont irradiées et personne ne peut y mettre les pieds


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