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L'accord franco-britannique sur les migrants dénoncé par des élus nordistes
information fournie par Reuters 11/07/2025 à 15:38

Visite d'État du président français Macron au Royaume-Uni

Visite d'État du président français Macron au Royaume-Uni

Des élus du nord de la France, dont la maire de Calais et le président des Hauts-de-France, Natacha Bouchart et Xavier Bertrand, dénoncent l'accord sur les migrants passé jeudi entre Londres et Paris, qu'ils jugent trop favorable aux Britanniques.

Ils ont dit leur intention de joindre leur signature à celle d'autres élus de la région pour écrire au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui a négocié l'accord dans le cadre du sommet franco-britannique qui s'est tenu jeudi à Downing Street.

L'accord dit "un pour un" prévoit le renvoi en France d'un migrant arrivant à bord d'une embarcation de fortune en échange de quoi Londres s'engage à accepter un demandeur d'asile ayant des liens notamment familiaux avec le Royaume-Uni.

"Très en colère", la maire de Calais considère que "la France a tout donné aux Britanniques".

"On va devoir gérer les migrants que le gouvernement britannique aura choisi de renvoyer en France. Quand on dit en France, ce n'est pas à Paris, Marseille ou au Touquet, c'est à Calais, à Grande-Synthe et dans les collectivités déjà impactées", a dit Natacha Bouchart jeudi soir sur franceinfo. "Les élus nationaux s'en fichent complètement des élus locaux".

"Comme d'habitude, c'est un bon accord pour les Anglais", a déploré pour sa part Xavier Bertrand vendredi sur BFM TV. "Eux, ils vont choisir qui va aller au Royaume-Uni, qui va rester, et ils vont choisir qui va retourner en France et en Europe. Eux auront l'immigration choisie et nous, nous allons avoir l'immigration subie."

Interrogé par Reuters, l'entourage de l'ancien ministre - qui nourrit des ambitions nationales, tout comme Bruno Retailleau - prône un "bras de fer" avec Londres sur ce sujet.

"Il est temps qu'ils arrêtent de nous considérer comme des sous-traitants et qu'on entame un bras de fer avec eux pour enfin se faire respecter", a dit une proche de Xavier Bertrand sous couvert d'anonymat.

L'accord, qui doit être validé par l'Union européenne, prévoit un programme pilote mis en oeuvre par les deux pays "dans les prochaines semaines" avec le principe du "un pour un", selon l'expression utilisée par Emmanuel Macron à Londres.

"Pour chaque retour d'un migrant clandestin en France, un demandeur d'asile sera pris en charge au Royaume-Uni", a déclaré le Premier ministre britannique, Keir Starmer.

Lors du compte rendu du conseil des ministres vendredi, la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a rappelé que cet accord était "temporaire", dans l'attente de la mise en oeuvre du "pacte asile immigration qui sera opérationnel le 11 juin 2026".

"L'idée c'est de passer un message aux passeurs et d'envoyer un message à l'Union européenne", a-t-elle dit.

Selon des données britanniques publiées début juillet, quelque 20.000 migrants ont traversé La Manche depuis le début de l'année.

(Rédigé par Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)

2 commentaires

  • 11 juillet 16:03

    On s'echange les migrants comme des cartes Pokemon ?

    Il est grand temps de rétablir les frontières comme l'Allemagne et la Pologne.

    On a pas a contribuer a l'installation de clandestin qui n'arriveront pas a s'intégrer.

    De plus l'afghanistan et la Syrie ne sont plus en guerre depuis longtemps.


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