Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Journée des droits des femmes : la Nupes propose une loi pour revaloriser les professions où les femmes sont majoritaires
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/03/2023 à 14:47

"Quand il s'agit d'une caissière ou d'une aide-soignante, le port d'une charge lourde est peu perçu comme un risque du métier", dénonce une députée insoumise.

Sarah Legrain à Paris, le 14 novembre 2022. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Sarah Legrain à Paris, le 14 novembre 2022. ( AFP / THOMAS SAMSON )

À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, des députés de la Nupes ont présenté mercredi une proposition de loi pour revaloriser les "professions féminisées" comme celles de caissière ou d'aide-soignante. Il s'agit notamment de mieux prendre en compte leur pénibilité. Les élus LFI, socialistes, communistes et écologistes n'ont pas précisé à ce stade de calendrier pour un éventuel examen de leur texte, mais ont invité le gouvernement à s'en saisir.

Entourée d'une dizaine de collègues lors d'un point presse à l'Assemblée, l'Insoumise Sarah Legrain a estimé que les "professions féminisées" restent un "angle mort de la législation" et que leurs "salaires, qualification et pénibilité sont systématiquement sous-évalués".

La députée de Paris regrette que "quand il s'agit d'une caissière ou d'une aide-soignante, le port d'une charge lourde est peu perçu comme un risque du métier, alors qu'il sera assez évident pour des métiers de la manutention à dominante masculine".

"Biais de genre"

Elle se réfère au Québec où, dès 1996, "une loi a été promulguée pour comparer les emplois à prédominance féminine et prédominance masculine, afin d'objectiver les biais de genre qu'il y a dans la prise en compte des qualifications et des risques".

La proposition de loi de la gauche prévoit notamment l'ouverture au moins une fois tous les quatre ans de négociations salariales dans les branches et les entreprises afin de revaloriser les emplois occupés majoritairement par des femmes, grâce à une méthode "d'équivalence des différents emplois" , tenant compte du diplôme, de l'expérience et de la pénibilité.

Dans la fonction publique, la coalition de gauche réclame un plan d'action sur le sujet et l'extension de la liste des métiers classés dans la catégorie "active" en matière de pénibilité, celle des emplois qui présentent "un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles" , en y incluant par exemple les puéricultrices et les aides à domicile.

12% à 15% de rémunération en moins

Selon les derniers chiffres disponibles, les femmes représentent près de deux tiers des 5,7 millions d'agents publics en France mais n'occupent que 43% des emplois les mieux rémunérés et les plus prestigieux. La rémunération des femmes est inférieure de 12% à celle des hommes dans le public , et l'écart grimpe à 15% dans le privé.

L'écologiste Sophie Taillé-Polian a accusé Élisabeth Borne de "ne pas être une combattante" en matière d'égalité femmes-hommes, contrairement à ce qu'avait assuré la Première ministre lors de sa déclaration de politique générale.

Élisabeth Borne "continue d'accompagner les inégalités et même de les aggraver avec la réforme des retraites", a dénoncé la députée du Val-de-Marne.

1 commentaire

  • 08 mars 15:49

    Pour une fois et je dis bien UNE UNIQUE FOIS, je suis ok avec eux.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi