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Joggeuse dans la Vienne: le suspect, qui était surveillé, mis en examen pour meurtre
information fournie par AFP 12/09/2025 à 16:40

Des gendarmes lors des opérations de recherche pour localiser la joggeuse disparue Agathe Hilairet à Vivonne, le 13 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Des gendarmes lors des opérations de recherche pour localiser la joggeuse disparue Agathe Hilairet à Vivonne, le 13 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Un homme de 59 ans, condamné dans le passé pour viols et surveillé par la justice, a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi pour l'enlèvement et le meurtre d'Agathe Hilairet, une jeune adepte de trail dont le corps avait été retrouvé le 4 mai dans la Vienne.

Selon son avocat Me Aurélien Bourdier, contacté par l'AFP, le suspect a admis avoir porté deux coups à la victime mais sans avoir voulu tuer.

"Il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet", a indiqué pour sa part la procureure de la République à Poitiers, Rachel Bray, dans un communiqué.

Une trace de l'ADN de la victime a été retrouvée dans le véhicule de cet ouvrier agricole qui réside à Vivonne, commune d'où la jeune femme de 28 ans était partie courir, le 10 avril dernier au matin, depuis le domicile de ses parents.

De frêle corpulence, cette adepte de la course à pied avait l'habitude de parcourir de longues distances qu'elle enregistrait sur une application sportive.

Un parc à Vivonne, dans la Vienne, d'où la joggeuse Agathe Hilairet est partie avant de disparaître, le 10 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Un parc à Vivonne, dans la Vienne, d'où la joggeuse Agathe Hilairet est partie avant de disparaître, le 10 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Son père avait donné l'alerte dans la journée, ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.

Un important dispositif de recherches avait été déployé par la gendarmerie, levé le 17 avril après une semaine de ratissages.

Le 4 mai, c'est un promeneur qui avait découvert le cadavre d'Agathe Hilairet dans un secteur boisé situé en périphérie des zones de recherches.

Selon le parquet, l'autopsie n'avait "pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès".

- Sous surveillance -

L'examen de la géolocalisation de la jeune femme, qui portait une montre connectée, a permis d'établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle.

L'enquête de la section de recherches de Poitiers a donné lieu à la vérification de milliers de témoignages et signalements, au visionnage de 1.200 heures de vidéosurveillance, à 1.000 auditions, à la surveillance de véhicules et à des écoutes téléphoniques, ainsi qu'à l'étude du profil de 160 personnes.

Des gendarmes lors des opérations de recherche pour localiser la joggeuse disparue Agathe Hilairet à Vivonne, le 13 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Des gendarmes lors des opérations de recherche pour localiser la joggeuse disparue Agathe Hilairet à Vivonne, le 13 avril 2025 dans la Vienne ( AFP / Philippe LOPEZ )

Ces investigations ont resserré les recherches sur le suspect, inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes après deux condamnations dans le passé.

En février 1994, la cour d'assises du Puy-de-Dôme l'avait condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir violé sous la menace d'une arme, deux ans plus tôt, une femme qui faisait son jogging. Il était sorti de prison en 2000.

Puis en février 2004, la cour d'assises de Haute-Loire l'avait condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, pour viol avec arme en récidive et agression sexuelle.

Il avait alors été reconnu coupable d'avoir violé, armé d'un couteau, une jeune femme de 24 ans, en octobre 2001, après l'avoir suivie chez elle dans une maison isolée du Puy-de-Dôme.

Il avait également été condamné pour avoir agressé sexuellement, lors d'une permission de sortie durant sa première période de détention, une mère de famille qui faisait son footing en octobre 1999 dans ce même département.

Après une incarcération en Corse, sa peine était aménagée sous la forme d'un placement dans la Vienne depuis avril 2024. L'homme était "placé sous surveillance judiciaire" depuis octobre 2024 avec injonction de soins, parmi d'autres interdictions et obligations, a détaillé le parquet.

1 commentaire

  • 14:54

    Surveillance judiciaire , on voit le résultat, les parents de la victime doivent apprécier…ce genre de délinquant doit être enfermé à vie , il est temps de rétablir les enfermements à vie sans aucune possibilité de remise de peine


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