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JO-2024 : le président du comité d'organisation, Tony Estanguet, visé par une enquête sur sa rémunération
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/02/2024 à 11:54

L'organisation des JO fait déjà l'objet de trois autres enquêtes financières distinctes, notamment pour des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics.

Tony Estanguet à Saint-Denis, le 20 décembre 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Tony Estanguet à Saint-Denis, le 20 décembre 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Nouvel accroc aux Jeux "exemplaires" qu'appelait de ses vœux le président du comité d'organisation des Jeux de Paris-2024, Tony Estanguet. Il est désormais lui-même au cœur d'investigations du parquet national financier sur les conditions de sa rémunération, a indiqué mardi 6 février une source proche du dossier à l' AFP . L'enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne la "semaine dernière"

Contacté, le PNF a indiqué ne pas souhaiter "communiquer à ce stade sur l'existence d'une éventuelle enquête préliminaire relative à la rémunération de Tony Estanguet".

"Le cadre de la rémunération du président du Comité d'organisation est très strictement encadré" , a de son côté réagi le Cojo, sollicité par l'AFP, faisant part de son "étonnement" à l'annonce de l'ouverture de l'enquête. L'ancien champion de canoë a perçu une rémunération annuelle de 270.000 euros bruts jusqu'en 2020 , selon des chiffres communiqués par le Cojo dès 2018. Cette rémunération était ensuite susceptible d'évoluer dans une limite de 20%, en fonction de certains critères de performance, avait indiqué le Cojo à l'époque.

Mais le Cojo étant une association de type loi 1901, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi à des niveaux sensiblement inférieurs.

Selon un récent article du Canard enchaîné , l'ancien sportif aurait donc créé une société qui facture des "prestations non commerciales" au Cojo qu'il dirige. Ce qui interroge sur le contrôle de "la réalité et la qualité des prestations" effectuées par la société d'Estanguet, avait poursuivi le journal dans son article, publié en octobre. Mardi, le Cojo a lui argué que la rémunération de Tony Estanguet avait "été décidée et validée par le premier Conseil d'administration du comité d'organisation le 2 mars 2018, qui a statué en son absence, de façon souveraine et indépendante".

"Volonté de transparence"

Le montant de la rémunération a été décidée sur proposition d'un "comité des rémunérations" composé "d'experts indépendants chargés de s'assurer de la pertinence de notre politique de rémunération", a-t-il ajouté. Les "modalités de versement" de la rémunération de Tony Estanguet "ont été validées par le contrôleur général économique et financier, après consultation de l'Urssaf", a encore précisé le comité d'organisation.

"Le montant des factures inhérentes à cette rémunération fait l'objet d'un audit annuel" par une "cellule d'audit interne indépendante de l'exécutif du comité d'organisation" ainsi que "d'un examen par le comité des Rémunération", a aussi souligné l'instance, précisant que cette démarche ne correspondait "à aucune obligation juridique" mais répondait "à une volonté de transparence".

Début 2021, deux rapports de l'Agence française anticorruption (AFA) sur l'organisation des JO (26 juillet-11 août) notaient des "risques d'atteintes à la probité" et de "conflits d'intérêts". Dans l'un de ces rapports, l'AFA évoquait le cas de l'entreprise de Tony Estanguet, pointant un "montage atypique dans le cadre d'une association de loi 1901", qui "n'est pas sans poser de difficultés", rappelle le Canard Enchaîné .

L'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre) de Paris fait déjà l'objet de trois autres enquêtes financières distinctes , notamment pour des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l'attribution des marchés. La question des rémunérations des principaux dirigeants du Comité d'organisation était devenue sensible dès l'attribution des Jeux à Paris par le CIO en septembre 2017 à Lima. Le Canard Enchaîné avait évoqué à cette époque un salaire de 450.000 euros annuels pour Tony Estanguet, immédiatement démenti par le triple champion olympique.

3 commentaires

  • 07 février 08:59

    Brut ou net ? Et après impôts et taxes que reste-t-il ? Un bon journaliste devrait le dire


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