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Italie: Les ex-propriétaires de l'aciérie Ilva lourdement condamnés pour pollution
information fournie par Reuters 31/05/2021 à 16:48

ITALIE: LES EX-PROPRIÉTAIRES DE L'ACIÉRIE ILVA LOURDEMENT CONDAMNÉS POUR POLLUTION

ITALIE: LES EX-PROPRIÉTAIRES DE L'ACIÉRIE ILVA LOURDEMENT CONDAMNÉS POUR POLLUTION

par Crispian Balmer

ROME (Reuters) - Après cinq ans de procès, un tribunal de Tarente a condamné lundi Fabio et Nicola Riva, les anciens propriétaires de l'aciérie Ilva dans le sud de l'Italie, à respectivement 22 et 20 ans de prison pour avoir laissé une pollution dangereuse émaner de l'usine pendant plus de cinquante ans.

Le tribunal a également condamné l'ancien président de la région des Pouilles, Nichi Vendola, à une peine de trois ans et demi d'emprisonnement.

Ces sanctions ne seront définitives qu'une fois les procédures d'appels épuisées.

Autrefois le plus grand producteur d'acier d'Europe, l'aciérie émettait des dioxines cancérigènes et des particules de poussières minérales qui auraient été à l'origine d'une flambée de cancers à Tarente.

La justice est intervenue en 2012, ordonnant la fermeture de l'usine en l'absence de dépollution du site.

L'aciérie est contrôlée par l'Etat depuis 2015 et a été vendue à ArcelorMittal en 2018. Cet accord de vente est en cours de renégociation, l'État étant désormais susceptible de devenir l'actionnaire principal tant que les préoccupations environnementales demeurent.

Les frères Riva ont nié toute culpabilité. Selon leur avocat Luca Perrone, "la famille Riva a constamment investi d'importants capitaux dans Ilva afin d'améliorer les usines et d'opérer dans le respect des normes environnementales".

Nichi Vendola a quant à lui publié une déclaration dans laquelle il nie toute responsabilité et déclare qu'il fera appel.

"C'est comme vivre dans un monde à l'envers, où ceux qui ont travaillé pour le bien de Tarente sont condamnés sans l'ombre d'une preuve", a-t-il dit.

Le maire de la ville, Rinaldo Melucci, a salué la décision, affirmant que depuis des années, Tarente endurait un "massacre" sur l'autel du profit.

Un rapport de 2016 publié par les autorités sanitaires régionales a montré que la probabilité pour les employés du site de développer un cancer de l'estomac augmentait de 41% et de développer un cancer de la plèvre de 72%.

(Version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Jean-Stéphane Brosse)

2 commentaires

  • 31 mai 19:50

    eh oui l'industrie ça pollue, mais bon ça emploie beaucoup aussi...donc c'est comme d'hab. un trade-off Bénéfices / inconvénients. Presque tout est parti en Chine...faut pas se plaindre dans ce cas des emplois délocalisés. les mêmes vont probablement réclamer à Mittal de les payer pour faire fonctionner une usine à l'arrêt.


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