Le déficit public de l'Italie a enregistré une nette baisse au troisième trimestre, à 2,3% du PIB, contre 6,3% à la même période en 2023, sous l'effet notamment d'une hausse des recettes fiscales, a annoncé vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).

Giancarlo Giorgetti, le 23 mai 2024, à Stresa (Italie) ( AFP / GABRIEL BOUYS )
Au 3e trimestre, l'administration publique a dégagé 244,8 milliards d'euros de recettes fiscales, contre 235,6 milliards un an plus tôt (+3,9%), pour des dépenses en recul de 4,4%, à 257,2 milliards.
Première bénéficiaire des fonds du plan de relance européen avec 194,4 milliards d'euros prévus d'ici à 2026, l'Italie a cependant vu son produit intérieur brut (PIB) stagner au troisième trimestre, en raison d'une baisse des exportations et un net recul de l'activité de l'industrie.
Le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni prévoit de ramener le déficit public dès 2026 à 2,8% du PIB, en dessous du plafond de 3% fixé par le Pacte de stabilité de la zone euro.
Grâce à des recettes fiscales accrues, Rome espère réduire le déficit public à 3,8% du PIB cette année, contre 7,2% en 2023, un objectif plus ambitieux que le ratio de 4,3% envisagé lors des dernières prévisions gouvernementales en avril.
Ces engagements figurent dans le plan de redressement des comptes publics sur sept ans du ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.
Visée par une procédure européenne pour déficit excessif, comme six autres États membres, l'Italie explique dans son plan de redressement la manière dont elle compte revenir dans les clous dès 2026.
Rome prévoit ainsi dans son plan une hausse moyenne proche de 1,5% par an de ses dépenses publiques nettes sur la période de redressement.
Dans le détail, ces dépenses devraient s'accroître de 1,3% en 2025, de 1,6% en 2026 et de 1,9% en 2027.
Après une révision des comptes par l'Istat et la Banque d'Italie, le ratio de la dette publique s'est réduit pour 2023 à 134,8% du PIB, contre 137,3% estimés auparavant, souligne le ministère.
Ce taux reste cependant le plus élevé de l'Union européenne derrière celui de la Grèce.
La dette italienne a été gonflée par le lourd héritage du "Superbonus", un dispositif de primes vertes pour la construction lancée en 2020 par le gouvernement de Giuseppe Conte qui a fait exploser les déficits.
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