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Israéliens et Palestiniens promettent une désescalade des violences
information fournie par Reuters 26/02/2023 à 20:34

(Actualisé avec précisions, réactions)

par Suleiman Al-Khalidi

AMMAN, 26 février (Reuters) - Israéliens et Palestiniens ont promis dimanche à l'issue d'une réunion en Jordanie d'oeuvrer à une désescalade pour enrayer un cycle de violences meurtrières, publiant un communiqué conjoint dans lequel l'Etat hébreu a indiqué qu'il suspendait les discussions sur de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée.

Les discussions organisées à Akaba, port du sud de la Jordanie, auxquelles ont assisté aussi des représentants de l'Egypte et des Etats-Unis, étaient les premières depuis des années entre représentants sécuritaires israéliens et palestiniens.

Dans leur communiqué conjoint, les deux camps ont indiqué qu'ils allaient travailler étroitement pour éviter des "violences supplémentaires" et ont réaffirmé "la nécessité de s'engager à une désescalade sur le terrain".

La Jordanie, l'Egypte et les Etats-Unis ont dit voir une "avancée majeure" vers un rétablissement et un approfondissement des liens entre Israéliens et Palestiniens.

Toutefois, mettant en exergue les défis à surmonter, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a décrit la réunion de dimanche comme "sans valeur" et a dénoncé la participation à celle-ci de l'Autorité palestinienne.

Ces discussions s'inscrivaient dans les efforts déployés par Amman, Washington et Le Caire pour ramener le calme en Israël et dans les territoires palestiniens, théâtre de violences inédites depuis des années, d'autant que les observateurs redoutent une nouvelle escalade lors du ramadan, qui commence à la fin mars et coïncidera cette année avec les Pâques juive et chrétienne.

Israéliens et Palestiniens ont "confirmé leur volonté commune de travailler immédiatement pour mettre fin aux mesures unilatérales pour une durée de trois à six mois", est-il écrit dans le communiqué.

"Cela comprend un engagement israélien de stopper toute discussion sur de nouvelles colonies pendant quatre mois et d'arrêter d'autoriser des avant-postes pendant six mois", est-il ajouté.

RÉUNION "HISTORIQUE" POUR WASHINGTON, INUTILE SELON LE HAMAS

Cette annonce pourrait provoquer des tensions au sein de la coalition ultra-nationaliste dirigée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, qui a la responsabilité des colonies juives en Cisjordanie, a rapidement fait savoir qu'il ne respecterait pas un tel accord.

"Je n'ai aucune idée de ce dont ils ont parlé ou non en Jordanie", a-t-il dit sur Twitter. "Mais je sais une chose: il n'y aura pas de gel de la construction et du développement dans les colonies, pas même pour un jour (sous mon autorité)".

Le Conseil de sécurité de l'Onu a publié la semaine dernière un communiqué formel dans lequel il a dénoncé le projet d'Israël d'étendre les colonies dans les territoires palestiniens. C'est la première fois en six ans que les Etats-Unis approuvent une action du Conseil envers son allié israélien.

A Washington, le secrétaire à la sécurité nationale de la Maison blanche Jake Sullivan a indiqué dans un communiqué que le président américain Joe Biden avait remercié le roi Abdullah de Jordanie pour avoir organisé cette "rencontre historique".

"Nous reconnaissons que cette réunion était un point de départ et il reste beaucoup de travail à accomplir au cours des prochaines semaines et prochains mois pour bâtir un futur stable et prospère pour les Israéliens et pour les Palestiniens. La mise en oeuvre sera cruciale", a-t-il dit.

Une nouvelle réunion se tiendra en mars en Egypte, les deux camps ayant, selon leur communiqué conjoint, exprimé leur volonté d'étendre ce processus politique afin de parvenir à une paix juste et durable.

Mais un représentant du Hamas a déclaré à Reuters que cette réunion "ne changerait rien". "Elle ne parviendra pas à empêcher notre peuple de se défendre face aux crimes perpétrés par le gouvernement de l'occupation", a déclaré Sami Abou Zouhri.

Au moins 62 Palestiniens, combattants ou civils, ont été tués depuis le début de l'année dans des opérations des forces israéliennes, selon le ministère palestinien de la Santé. Dix Israéliens et un touriste ukrainien ont trouvé la mort dans des attaques palestiniennes sur la même période, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.

(Reportage Suleiman Al-Khalidi, avec Nidal Mughrabi à Gaza, Ali Sawafta à Ramallah et Dan Williams à Jérusalem, Steve Holland à Washington; version française Camille Raynaud et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean Terzian)

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