(Ajoute citations)
Donald Trump prendra une décision sur une éventuelle intervention des Etats-Unis au côté d'Israël contre l'Iran au cours des deux prochaines semaines, a déclaré jeudi la Maison blanche.
La porte-parole de la Maison blanche Karoline Leavitt a lu à la presse un message du président américain déclarant : "Etant donné qu'il existe une forte probabilité que des négociations aient lieu ou non avec l'Iran dans un proche avenir, je prendrai ma décision d'y aller ou non dans les deux prochaines semaines."
Donald Trump, a ajouté Karoline Leavitt lors de son point de presse quotidien, est intéressé par une solution diplomatique mais sa priorité est d'empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire.
"Le président est toujours intéressé par une solution diplomatique (...). Il est le premier faiseur de paix. Il est le président de la paix par la force. Et donc s'il y a une chance pour la diplomatie, le président s'en saisira toujours", a déclaré la porte-parole. "Mais j'ajouterai qu'il n'a pas non plus peur d'utiliser la force."
Le président américain laisse planer le doute depuis plusieurs jours sur sa décision, alors que la menace d'une intervention divise son propre camp, partagé entre la base MAGA (Make America Great Again) hostile à un engagement et les "faucons" républicains partisans d'un alignement sur Israël.
Pour ses opposants, Donald Trump n'a cessé depuis son retour au pouvoir il y a cinq mois de lancer des ultimatums - à l'Ukraine, sur les droits de douane - qu'il ne respecte pas lui-même.
"Personne ne croit à cette histoire de 'deux semaines'," a réagi le sénateur démocrate Chris Murphy sur X. "Il l'a utilisée un million de fois avant de prétendre qu'il pourrait faire quelque chose qu'il ne fait pas. Il ne fait que rendre l'Amérique faible et stupide."
A "DEUX SEMAINES" DE LA BOMBE A ?
Karoline Leavitt n'a pas répondu à la question de savoir si le président américain solliciterait l'autorisation du Congrès avant d'éventuelles frappes contre l'Iran.
Elle a réaffirmé que Washington était convaincu que l'Iran n'a jamais été aussi proche de la bombe A, assurant que Téhéran n'était qu'"à deux semaines" de la production d'une telle arme.
Cette déclaration contredit les estimations de la directrice du Renseignement national américain, Tulsi Gabbard, qui a déclaré en mars lors d'une audition devant le Congrès que la communauté du renseignement américain continuait de penser que l'Iran ne travaillait pas à la fabrication d'une arme nucléaire.
Cette semaine, Donald Trump a dénigré ses propos. "Je me fiche de ce qu'elle a dit", a-t-il déclaré. "Je pense qu'ils sont très près d'en avoir une."
Karoline Leavitt a également précisé que le président américain restait en contact étroit avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les
affrontements
entre l'Iran et Israël se sont poursuivis jeudi, malgré les appels répétés de la communauté internationale à une accalmie.
Les frappes israéliennes ont visé dans la nuit les sites nucléaires de Natanz et d'Arak, a déclaré l'armée israélienne.
L'Iran a pour sa part dit cibler des centres de commandement de l'armée et des services de renseignement israéliens. L'hôpital Soroka à Beer-Sheva, dans le sud d'Israël, a rapporté avoir subi des dégâts.
(Reportage de Trevor Hunnicutt et Jasper Ward, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Benjamin Mallet)
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