
Des enfants palestiniens regardent depuis le grillage d'une salle de classe endommagée de l'école al-Farabi transformée en abri pour déplacés, après avoir été touchée par une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 7 septembre 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )
Israël a adressé lundi "un dernier avertissement" au Hamas, le sommant de se rendre et libérer les otages sous peine d'être anéanti, après une mise en garde similaire lancée par le président américain Donald Trump au mouvement islamiste palestinien.
Ces nouvelles mises en gardes surviennent alors que l'armée israélienne a intensifié ses opérations dans et autour de Gaza-ville, l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien assiégé et affamé. La Défense civile à Gaza a fait état de 10 morts lundi dans de nouveaux raids israéliens.
L'offensive dévastatrice israélienne a été lancée dans la bande de Gaza en riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël à partir du territoire palestinien voisin.
"Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l’étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis", a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz sur X.
"Aujourd'hui, un ouragan dévastateur frappera le ciel de la ville de Gaza et les toits des tours terroristes trembleront", a-t-il ajouté. "L'armée se prépare à étendre ses opérations pour conquérir Gaza."
"Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d'accepter également. J'ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n'y en aura pas d'autre!", a écrit dimanche M. Trump sur Truth Social.
La Maison Blanche n'a pas donné de détails sur ces conditions. Mais selon le site d'information Axios, l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a communiqué une nouvelle proposition la semaine dernière au Hamas pour un accord global sur les otages et un cessez-le-feu, par l'intermédiaire d'un militant israélien pour la paix.
- "Etape historique" -
Le Hamas a confirmé avoir "reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu".

Capture d'écran d'une vidéo publiée le 5 septembre 2025 par le Hamas montre un otage, identifié comme Alon Ohel, qui a été enlevé parf le mouvement islamiste palestinien durant son attaque dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023 ( HAMAS MEDIA OFFICE / - )
Il a assuré être prêt à "s'asseoir immédiatement à la table des négociations" afin de discuter de la libération de tous les otages "en échange d'une déclaration claire de la fin de la guerre, d'un retrait complet israélien de la bande de Gaza, et de la formation d'un comité de Palestiniens indépendants pour gérer le territoire".
En Israël, le Forum des familles d'otages a estimé que "la garantie personnelle du président des Etats-Unis est une étape historique sans précédent".
"Un tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux", veut-il croire.
Selon l'armée israélienne, 47 captifs restent retenus dans la bande de Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées lors des l'attaque du 7-Octobre.
L'armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, a indiqué vouloir s'emparer de cette dernière agglomération, la plus grande du territoire située dans le nord.
- Tours détruites -
Ni l'armée israélienne ni le gouvernement de Benjamin Netanyahu n'ont officiellement annoncé jusque-là le début de l'offensive de grande envergure contre la ville de Gaza approuvée en août. Mais l'armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol dans et autour de la ville.
Dimanche, l'armée israélienne a bombardé une nouvelle tour d'habitation de Gaza-ville, la troisième en trois jours, après un appel à l'évacuer. Elle accuse le Hamas, qui dément, d'utiliser ces bâtiments pour opérer.
L'armée a appelé samedi la population de Gaza-ville à évacuer vers la zone déclarée "humanitaire" d'al-Mawassi (sud), qui comprend selon elle des "infrastructures humanitaires", et est approvisionnée en nourriture et médicaments.
M. Netanyahu a affirmé qu'environ 100.000 personnes avaient déjà quitté les lieux. Selon des estimations récentes de l'ONU, près d'un million de personnes vivent dans et autour de la ville.

Des Palestiniens fouillent les décombres sur le site de l’effondrement d'une tour d'habitations détruite par un bombardement israélien, dans la ville de Gaza, le 6 septembre 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )
Des déplacés à al-Mawassi ont affirmé manquer de tout. De plus, l'armée a souvent mené des frappes meurtrières sur cette région, affirmant y viser des combattants du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
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