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"Investissement massif" sur l'hôpital : "Un coup de communication" trompeur de Gabriel Attal, dénoncent les syndicats
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/01/2024 à 13:54

Gabriel Attal à Caen, le 14 janvier 2024. ( AFP / LOU BENOIST )

Gabriel Attal à Caen, le 14 janvier 2024. ( AFP / LOU BENOIST )

Samedi, en déplacement au CHU de Dijon, le Premier ministre Gabriel Attal a chiffré devant la presse à "32 milliards d'euros supplémentaires" sur les "cinq ans à venir (...) l'investissement" prévu dans le système de soins.

Un "coup de communication" trompeur ? Après les déclarations du Premier ministre Gabriel Attal, des syndicats hospitaliers sont montés au créneau ce lundi 15 janvier. Le chef du gouvernement avait évoqué un "investissement" à venir de "32 milliards supplémentaires" sur cinq ans pour la santé, une augmentation "déjà prévue" et "insuffisante" au regard de l'inflation, selon eux.

En déplacement au CHU de Dijon samedi, le Premier ministre Gabriel Attal a qualifié l'hôpital de "trésor national" et a chiffré devant la presse à "32 milliards d'euros supplémentaires" sur les "cinq ans à venir (...) l'investissement" prévu dans le système de soins. Matignon a ensuite rapidement précisé les choses : ces 32 milliards correspondent à la "hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la sécurité sociale". En clair, le chiffre ne correspond pas à une annonce nouvelle, mais juste un rappel de l'évolution des dépenses de santé (Objectif national de dépenses d'assurance maladie, comprenant l'hôpital mais aussi la médecine de ville), telle que prévue par la loi de programmation de finances publiques.

Plusieurs syndicats ont dénoncé l'impression laissée par les propos de Gabriel Attal. "Il n'y a aucune nouveauté (...) et il est d’ores et déjà admis que cette hausse programmée du budget de la santé sera insuffisante, la hausse naturelle des dépenses de santé étant supérieure", critique ce lundi dans un communiqué le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E. La Fédération Force ouvrière services publics de la santé appelle elle aussi dans un communiqué à se "méfier des coups de communication". "32 milliards : cherchez l'erreur ou la tromperie", écrit FO, rappelant que le gouvernement prévoyait plutôt dans son budget de "faire des économies" par rapport à la croissance naturelle des dépenses de santé.

Les hôpitaux publics encore "en attente d'arbitrages majeurs

Devant les caméras, "Gabriel Attal annonce 32 milliards, et sa porte-parole ajoute : on les a déjà donnés. On nous prend pour quoi ?", tance Jean-François Cibien, président de la coalition Action praticiens hôpital. "Ce n'est que de la 'com'. Ce qu'on veut, c'est du dialogue social, le détail des investissements, une feuille de route claire", plaide-t-il.

Le président de la Fédération hospitalière de France Arnaud Robinet, qui regroupe les hôpitaux publics, a de son côté rappelé qu'à court terme, les hôpitaux publics étaient encore "en attente d'arbitrages majeurs, sans lesquels (leur) budget 2024 est d'ores et déjà insuffisant". La FHF attend notamment une compensation de l'inflation pour 2023 et une restitution d'environ 800 millions d'euros du fait d'une sous-exécution budgétaire en 2023.

9 commentaires

  • 15 janvier 16:02

    c est sur qu à vider les caisses pour assister les multnationales et les milliardaires , il y a forcement moins pour la classe moyenne et nos services.. attendre dans les couloirs d un hopital en priant.. pour financer le CICE d Hollande.. 20 milliards par an.. le CIR et autres ... 160 milliards à verser par an .. ca fait exploser les dividendes de BlackRock.. plus on vide nos poches mieux ils se portent


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