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Internet par satellite et intérêts allemands : le projet germano-chinois concurrent de Starlink qui inquiète Berlin
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/09/2023 à 14:52

Au coeur des préocupations : la start-up Kleo Connect, qui cherche à construire une offre capable de concurrencer le service d'accès à internet par satellite d'Elon Musk.

(illustration) ( AFP / JOHN MACDOUGALL )

(illustration) ( AFP / JOHN MACDOUGALL )

Berlin a bloqué la prise de contrôle totale par un groupe chinois de la start-up berlinoise Kleo Connect, spécialisée dans l'envoi de satellites en orbite terrestre basse, sur fond de concurrence mondiale accrue entre Américains, Européens et Chinois sur ce domaine sensible.

Le gouvernement a conclu, après examen, que l'acquisition de l'ensemble de cette coentreprise germano-chinoise par le groupe télécom de Shangaï SSST mettrait en danger les intérêts stratégiques allemands, ont indiqué des sources proches du dossier.

L'entreprise chinoise est actuellement propriétaire de 53% des parts de la start-up, et voulait acquérir les 45% détenus par la société allemande EightyLeo, selon le quotidien allemand Die Welt .

Créé à Berlin en 2017, Kleo Connect a pour objectif d'élaborer une offre germano-chinoise capable de concurrencer le service d'accès à internet par satellite d'Elon Musk Starlink, ultradominant sur ce marché.

Elle prévoit d'envoyer "300 satellites" d'ici 2028 sur une orbite "d'approximativement 1.100 kilomètres", connectés entre eux et avec la terre par "des terminaux de communication laser de pointe", selon son site internet.

Mais les deux investisseurs se sont rapidement brouillés au sujet de la propriété des droits de fréquence détenus par l'entreprise et enregistrés au Liechtenstein, suscitant une longue bataille judiciaire entre les deux partenaires.

Attitude "de plus en plus offensive" de Berlin face aux convoitises chinoises

La mise en orbite de satellites basse fréquence permettant d'offrir un accès à internet partout dans le monde est un secteur en plein développement, terrain de jeu des rivalités entre grandes puissances.

Dernier exemple en date : Elon Musk a affimé récemment avoir empêché une attaque ukrainienne contre une base russe l'an dernier, refusant une demande de Kiev d'activer ce réseau très utilisé par les soldats sur le terrain.

Le veto du gouvernement allemand s'inscrit dans un changement d'attitude de Berlin envers une Chine "de plus en plus offensive", dont la première économie européenne veut être moins dépendante.

Fort d'une récente loi destinée à mieux protéger ses intérêts stratégiques, l’Allemagne a bloqué l'an dernier la vente de deux fabricants de puces à des investisseurs chinois, en raison de préoccupations en matière de sécurité autour de cette production cruciale. Malgré les critiques, Berlin a toutefois accepté en mai une participation du chinois Cosco dans le port de Hambourg, le premier d'Allemagne.

1 commentaire

  • 14 septembre 15:53

    Ils nous déjà fait le coup avec le gaz


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