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Intermittents du spectacle et assurance chômage : le patronat retire sa proposition face à la colère du secteur
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/11/2024 à 14:31

Le négociateur du Medef Hubert Mongon à Paris le 21 novembre 2022. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Le négociateur du Medef Hubert Mongon à Paris le 21 novembre 2022. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Ce vendredi 8 novembre, dans la matinée, des centaines d'intermittents se sont rassemblés devant le siège de l'Unédic à Paris pour protester contre la proposition patronale.

Machine arrière. Ce vendredi 8 novembre, le patronat a retiré sa proposition de durcir les conditions d'affiliation des intermittents du spectacle à l'assurance chômage dans le cadre de la négociation d'un nouvel accord avec les syndicats. Cette proposition "sur les intermittents ne fera pas partie de la proposition finale patronale", a déclaré à la presse le négociateur du Medef Hubert Mongon.

Dans un document soumis mercredi en amont de la réunion de négociation de vendredi, le Medef avait voulu relever le nombre minimal d'heures travaillées au cours des 12 derniers mois pour pouvoir bénéficier du régime des intermittents de 507 à 580 heures pour les artistes et 610 heures pour les techniciens. Quelques centaines d'intermittents se sont rassemblés dans la matinée devant le siège de l'Unédic à Paris pour protester contre la proposition patronale. "Le secteur est mobilisé et il n'acceptera pas de baisses de droits des intermittents du spectacle", a prévenu le secrétaire général de la CGT Spectacles Ghislain Gauthier.

"Si ces mesures étaient adoptées, c'est un tiers des intermittents qui sortiraient du régime", a-t-il affirmé, parlant de "menace très grave" et "provocation vis-à-vis de nos professions". Vers 10h du matin, le nombre de manifestants était évalué par la CGT entre 300 et 400. Les intermittents du spectacle étant par la nature de leur activité plus fréquemment au chômage que les autres salariés, leur branche profite plus des allocations qu'elle n'y contribue et fait régulièrement l'objet de critiques en raison de son coût élevé pour l'assurance chômage.

Trouver 400 millions d'euros supplémentaires

Les négociations entre partenaires sociaux, qui portent aussi sur l'emploi des seniors, doivent se conclure le 14 novembre et la nouvelle convention d'assurance chômage remplacer les règles actuelles d'indemnisation des chômeurs à compter du 1er janvier prochain.

Le gouvernement a demandé aux partenaires sociaux de trouver 400 millions d'euros supplémentaires par rapport à l'accord conclu en novembre 2023, signé par la CFDT, FO et la CFTC ainsi que par l'ensemble des organisations patronales, mais qui n'avait pas été agréé par le gouvernement Attal faute d'accord sur les seniors. Dans son projet d'avenant à l'accord de 2023, le Medef a aussi proposé, pour dégager des économies, de réduire les allocations des travailleurs frontaliers qui perçoivent des indemnités calculées sur la base de leurs salaires perçus à l'étranger, lesquels sont la plupart des temps beaucoup plus élevés qu'en France, notamment pour ceux qui ont travaillé en Suisse et au Luxembourg.

17 commentaires

  • 08 novembre 20:33

    5 millions de chômeurs + 500.mille intermittents du spectacles et on ne trouve plus de main d’œuvre ,il faudrait serrer légèrement mais continuellement la vis et demander aux suisses la liste des travailleurs frontaliers français


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