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Inflation et animaux de compagnie : les croquettes sont-elles devenues un produit de luxe?
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/06/2023 à 10:35

La flambée des prix de l'alimentaire ne concerne pas seulement les humains, mais aussi leurs compagnons animaux.

(illustration) ( AFP / ANTHONY WALLACE )

(illustration) ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Les croquettes, un luxe? Porté par l'inflation générale, le prix de la nourriture pour animaux a flambé de 20% en un an, avec des conséquences pour les propriétaires soucieux d'offrir le meilleur à leurs compagnons, mais aussi pour les refuges.

En France, où la moitié des foyers possèdent un animal de compagnie, le constat est unanime: selon le panéliste NielsenIQ, le prix de la nourriture pour animaux de compagnie a bondi de 20% en un an dans les rayons des supermarchés.

"Les particuliers comme les associations le ressentent fortement", abonde Katia Renard, rédactrice en chef du magazine 30 millions d'amis et fondatrice de Solidarité Peuple Animal, qui a lancé en mai une "marche des croquettes" pour encourager les dons aux refuges. En mai, la Société protectrice des animaux (SPA) évaluait le coût annuel d'un animal pris en charge à 924 euros, contre 650 euros en 2019.

Le secteur des croquettes concurrencé par les producteurs... de biocarburants

Inflation inévitable, assurent les fabricants de ce marché de plus de 4 milliards d'euros, très concentré. Les géants agro-industriels Nestlé et Mars se partagent les deux tiers des ventes en grandes surfaces françaises, selon une étude de l'institut privé Xerfi.

Nicolas Ouziel, directeur France et Benelux pour l'espagnol Affinity Petcare (13% du marché français), explique que, outre les surcoûts pesant sur l'ensemble de l'industrie (matières premières, transports, cuisson), "la nourriture animale doit offrir un repas complet, avec des recettes complexes qui mobilisent une quinzaine de matières". La baisse du cours d'une de ces matières ne suffit pas à diminuer les coûts. En outre, un des composants essentiels des croquettes, "les graisses animales ou C3", sont de plus en plus convoitées par les producteurs de biocarburants. Elles ont connu "une augmentation de prix incroyable depuis des mois", signale Nicolas Ouziel.

Comme l'ensemble des agro-industriels, les fabricants de nourriture pour animaux ont été appelés par le gouvernement à se remettre à la table des négociations avec les distributeurs, afin de faire baisser les prix dans les supermarchés. "Mes coûts de production n'ont pas baissé ces derniers mois", répond Nicolas Ouziel à l'AFP. Son entreprise va néanmoins "être solidaire" et "prendre sur (ses) marges, dans la mesure de ce qu'on peut faire", ajoute-t-il. Selon Tarek Louadj, spécialiste du secteur pour NielsenIQ, les propriétaires d'animaux ont même plutôt tendance à se priver, s'il le faut, plutôt qu'à rogner sur l'alimentation de leurs compagnons.

Pour les budgets les plus serrés néanmoins, ou ceux qui avaient mal évalué l'engagement que représentait l'accueil d'un animal, les frais peuvent devenir insupportables. "Il y a des particuliers aujourd'hui qui viennent en refuge en disant qu'ils n'ont plus les moyens de nourrir leur animal", raconte Karine Renard.

4 commentaires

  • 22 juin 11:42

    Quand j'étais gamin, le chien mangeait nos restes avec du riz... les choses ont bien changé. Les maitres mangent ce qui reste quand le chien a mangé. Bofff..


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