
Deux jours après l'effondrement d'une école islamique à Sidoarjo en Indonésie, des secouristes tentent de retrouver des survivants le 1er octobre 2025. ( AFP / Juni KRISWANTO )
Des parents en larmes attendaient avec angoisse mercredi des nouvelles de leurs enfants disparus après l'effondrement d'une école islamique sur la grande île de Java, en Indonésie, les sauveteurs qui ont capté des signes de vie estimant qu'environ 91 personnes sont toujours piégées.
L'Agence nationale de gestion des catastrophes a indiqué qu'elle estimait à 91 le nombre de personnes probablement encore ensevelies sous les décombres. Un précédent bilan faisait état de 38 disparus et trois morts.
Deux jours après l'effondrement de l'école Al Khoziny lundi après-midi, des dizaines de parents étaient réunis mercredi près du bâtiment en ruines.
Parmi eux, Abdul Hanan, 45 ans, recherche son fils de 14 ans. "Mon ami, dont le fils étudie également ici, m'a parlé de l'effondrement. Nous pensons que nos enfants sont peut-être encore en vie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les secouristes cherchent des survivants à l'école islamique Al Khoziny à Sidoarjo, en Indonésie, le 30 septembre 2025 ( AFP / Juni KRISWANTO )
"L'opération de sauvetage doit être accélérée (...) Il est crucial de secourir les survivants, car nous sommes dans une course contre la montre", a-t-il ajouté avant de fondre en larmes.
Dewi Sulistiana, 33 ans, est arrivée de Surabaya, à 30 km, en panique. Le dernier contact avec son fils de 14 ans remonte à dimanche car, comme dans de nombreux internats islamiques, l'accès des élèves au téléphone portable est très limité.
"Je suis ici depuis des jours. J'ai pleuré en pensant à mon fils. Pourquoi faut-il autant de temps pour le retrouver, pourquoi les recherches sont-elles si lentes ?", lance-t-elle.
- Signes de vie -
Sur place, Emi Freezer, responsable du contrôle des opérations de l'Agence nationale de recherche et de sauvetage, a indiqué que les sauveteurs ont capté des signes de vie et se concentrent sur la fourniture d'aide aux survivants coincés sous les décombres.
Les équipes se secours ont identifié "15 points d'intervention, dont huit sont noirs et sept rouges", a déclaré M. Emi.

Deux jours après l'effondrement d'une école islamique à Sidoarjo en Indonésie, des proches d'élèves portés disparus se réunissent pendant que les secouristes tentent de retrouver des survivants le 1er octobre 2025. ( AFP / Juni KRISWANTO )
Le code couleur noir fait référence à une absence de réaction ou de signe de vie et le rouge signifie une réaction.
"Notre priorité (est) de sauver les victimes qui réagissent encore", a ajouté M. Emi.
Alors que les équipes de secours travaillent sans relâche, un séisme, de magnitude 6,0 selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), a frappé la côte voisine pendant la nuit et temporairement interrompu leurs travaux.
Le chef de l'Agence nationale de recherche et de sauvetage, Mohammad Syafi'i, a expliqué sur place que des précautions sont prises contre tout mouvement autour du bâtiment effondré qui pourrait aggraver la situation.
Le creusement d'un tunnel par exemple pose des défis, notamment en termes de risques de glissements de terrain.
Des drones à détection thermique sont utilisés pour localiser les survivants et les personnes décédées à l'approche de la fin de la période de 72 heures, considérée en général comme l'ultime limite de survie.
Lors de l'effondrement lundi, les habitants du quartier ont déclaré avoir ressenti une secousse.
"J'ai senti une vibration, puis j'ai entendu un bruit. J'ai immédiatement couru pour me sauver. Je n'ai pas réalisé tout de suite qu'il s'agissait d'un effondrement", confie Ani, 50 ans, propriétaire d'une épicerie à proximité.
Lundi, l'un des gardiens de l'internat avait indiqué que le bâtiment s'était effondré pendant que des ouvriers coulaient du béton pour ériger un étage supplémentaire.

Deux jours après l'effondrement d'une école islamique à Sidoarjo en Indonésie, des secouristes tentent de retrouver des survivants le 1er octobre 2025. ( AFP / Juni KRISWANTO )
Selon le porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), Abdul Muhari, les piliers des fondations n'auraient pas pu supporter le poids du moulage, provoquant l'effondrement du bâtiment.
Une enquête sur les causes de l'accident a été ouverte, mais les premières constatations évoquent des problèmes structurels et une construction qui ne répond pas aux normes de construction, selon les experts.
Le laxisme de ces normes suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité des bâtiments en Indonésie.
Début septembre, trois personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'effondrement d'un bâtiment abritant une salle de prière dans l'ouest de Java.
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