Confronté à des factures qui flambent, le célèbre verrier français va suspendre ses activités au coeur de l'hiver. Un crève-coeur "impossible" à éviter, selon son PDG.

Les fours de Duralex vont être arrêtés pendant cinq mois ( AFP / GUILLAUME SOUVANT )
"C'est impossible de continuer à produire avec ces prix du gaz et de l'électricité". A l'antenne de BFM Business , le patron de Duralex a évoqué mercredi 21 septembre les "décisions très difficiles" que le groupe a dû prendre face à des coûts que l'entreprise ne peut plus assumer. "Ca ne fait aucun sens, le coût de l'énergie représente 46% de notre chiffre d'affaires. Raison pour laquelle on doit prendre des décisions très difficiles d'arrêt de la production pendant une période déterminée", a commenté José-Luis Llacuna, au sujet de l'arrêt d'activité du verrier français pendant l'hiver.
Les fours de Duralex seront ainsi arrêtés "pour cinq mois", à partir du 1er novembre, a indiqué le PDG du groupe. En conséquence, "250 personnes, soit la totalité" des effectifs", vont être "mises au chômage partiel" .
"Avec le Covid on était dans un confinement humain qui avait amené à fermer deux fours verrier, là on est dans ce que j'appelle un confinement énergétique. Il va falloir que les industriels se demandent comment réduire leur consommation pour pouvoir continuer de produire à l'avenir", a t-il poursuivi.

Carte d'Europe représentant la part du gaz naturel dans le mix énergétique de chaque État en 2020 ( AFP / )
Selon le ministère de l'Industrie, quelque 300 entreprises françaises risquent de se retrouver en difficulté d'ici la fin de l'année en raison de l'envolée des coûts de l'énergie. "On parle aujourd'hui de quelques dizaines d'entreprise, un peu plus de 300, qui nous alertent en disant 'là, je peux plus, il va falloir faire quelque chose+", avait mis en garde le ministre Roland Lescure, interrogé sur un "risque de décrochage" pour certaines entreprises cet hiver.
"Ce sont les entreprises qui sont suivies par Bercy, très consommatrices d'électricité ou qui n'ont pas pu renégocier leurs contrats d'électricité", a-t-on indiqué au ministère, sans être en mesure de préciser le nombre d'emplois que représentent ces entreprises surveillées de près. Le ministre avait évoqué la facture énergétique de Duralex, qui était de "deux millions d'euros l'année dernière, et de 13 millions d'euros cette année".
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