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"Il y a un risque majeur que l'Europe soit sortie du jeu" s'inquiète le patron du Medef
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/02/2024 à 10:35

Patrick Martin est à la tête du Medef depuis le 6 juillet 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Patrick Martin est à la tête du Medef depuis le 6 juillet 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Lors d'un entretien accordé au journal Les Echos , Patrick Martin s'est exprimé sur les dernières annonces de l'exécutif quant à son plan d'économies annoncé en début de semaine. Il invite le gouvernement à épargner les entreprises.

"Je suis préoccupé", observe Patrick Martin dans une interview aux Echos . " Ce qui me frappe, c'est le décrochage massif que l'on constate entre l'Europe et les Etats-Unis ", en termes "d'activité, d'investissements, et même de flux de capitaux". A cela s'ajoute "l'hyperagressivité commerciale de la Chine" et il y a, selon le patron du Medef, "un risque majeur que l'Europe soit sortie du jeu". "Nous sommes dans une concurrence frontale avec les Etats-Unis, il faut en avoir conscience" a-t-il précisé.

"Nous sommes assez mécontents de la manière dont l'Europe a été gérée ces dernières années", lance-t-il, jugeant qu'elle doit être "plus pragmatique et moins naïve". "Nous restons très pro-européens", précise-t-il néanmoins.

En France, le Medef partage "le sentiment avec l'exécutif que l'activité devrait accélérer au second semestre", anticipant une croissance de 0,8% à 1% cette année.

Remettre en cause le CIR ? "Une ligne rouge" selon Patrick Martin

Dimanche 19 janvier, Bruno Le Maire a abaissé la prévision gouvernementale de 1,4% à 1% . Le ministre de l'économie "a expliqué qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôts. Il nous rassurerait en précisant que cela ne remet pas en cause les baisses promises", a-t-il signalé au cours de cet entretien avec Les Echos .

Alors que le gouvernement cherche à réaliser des économies sur les aides aux entreprises tel que Crédit impôt recherche (CIR), Patrick Martin considère qu'il s'agit d'"une ligne rouge". Il ajoute : "On peut sans doute économiser quelques millions ici ou là, en corrigeant certains effets d'aubaine. Mais la remise en cause du CIR serait un très mauvais signal alors que nous devons investir plus que jamais dans l'innovation".

Favorable à des économies sur "sur le système de santé"

Patrick Martin préférerait des économies "sur le système de santé", notamment sur l'absentéisme. "Il va falloir qu'on reprenne avec le gouvernement le sujet de l'absentéisme : contrairement aux promesses de concertation, il ne s'est rien passé depuis septembre ! Il y a une inflation des arrêts maladie et de leur coût, singulièrement chez les jeunes. Il faut enrayer cette augmentation incontrôlée" a-t-il argumenté.

Le Medef "défend l'idée d'un vrai délai de carence", sauf pour les pathologies lourdes. Son patron jugerait par ailleurs "prématuré" que le gouvernement envoie dès à présent une nouvelle lettre de cadrage sur l'assurance-chômage, "pour des raisons de climat social et de respect des partenaires sociaux".

Il estime enfin que la négociation sur l'emploi des seniors "va aboutir", mais "il ne faut pas en attendre de mesures révolutionnaires".

8 commentaires

  • 23 février 12:32

    Le fameux CIR, que beaucoup d'entreprise bidonne, via des consultants verreux proche des politiques afin de récupérer de l'argent venant du contribuable, pour s'acheter des Merced*s neuves chaque année.
    Clairement ca serait vraiment la goutte d'eau qui ferrait déborder le vase, de le supprimer.


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