Un arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a donné en partie raison à Thomas Langmann. (Pixabay / WilliamCho)
Depuis plusieurs années, Thomas Langmann estime qu'il a été spolié d'une partie de l'héritage de son père, Claude Berri, par sa belle-mère Nathalie Rheims et son demi-frère Darius. Un arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris révélé mercredi 2 février lui donne en partie raison : 434 œuvres ont été détournées de la succession.
Treize ans après la disparition de Claude Berri, sa succession se règle encore dans les tribunaux. Grand collectionneur d'art, le réalisateur et producteur, mort en 2009 d'un AVC, a laissé derrière lui près de 600 œuvres, selon son fils Thomas Langmann, qui estime avoir été lésé par sa famille.
Le producteur de The Artist accuse en effet son demi-frère Darius, sa belle-mère, l'écrivaine Nathalie Rheims, et d'autres personnes d'avoir organisé une escroquerie pour le spolier, indique Le Parisien . Un arrêt de la cour d’appel, révélé ce mercredi 2 février par Le Canard enchaîné , lui donne en partie raison. Les juges soulignent qu'après enquête, près de 434 œuvres d’art ont été détournées de la succession.
Vers une mise en examen ?
Selon le texte consulté par Le Parisien , « Nathalie Rheims est susceptible d’avoir dissimulé certains biens appartenant à Claude Berri et de ne pas les avoir apportés à la succession dans le cadre d’un accord avec Darius Langmann, permettant de détourner de nombreuses œuvres au préjudice de l’indivision successorale » .
En conséquence, l'écrivaine, qui faisait appel d’une ordonnance de saisie de certaines de ses œuvres, va probablement être mise en examen pour « complicité et recel d’abus de confiance » . Autre information émanant de l'arrêt de la cour d'appel, la procédure va être élargie aux infractions de « vol en bande organisée » et de « blanchiment » .
Nathalie Rheims va récupérer des œuvres
Thomas Langmann se réjouit de la décision de la cour d'appel. « Cet arrêt me fait plaisir car il montre que, contrairement à ce que disent les parties adverses, mes accusations ne sont pas le fruit de l’imagination d’un esprit malade » . Toutefois, si un premier jugement donne raison à Thomas Langmann, un deuxième jugement rendu le même jour, restitue à Nathalie Rheims 12 des 38 œuvres visées dans sa requête. Les avocats de l'écrivaine ne sont pas pour autant satisfaits du jugement et ont formé un pourvoi en cassation.
De son côté, Darius a fait dire par l'intermédiaire de son avocat que « cet arrêt est un tissu de contre-vérités » . Le demi-frère de Thomas Langmann parle d' « affabulations » .
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