Des lésions qui « continuent à progresser », « très profondes » au niveau des cratères, des « hypocalcémies » (une baisse anormale du taux de calcium dans le sang), des patients « brûlés »… Voilà ce que décrit Patrick Knipper, chirurgien orthopédiste de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) et spécialiste des grands brûlés, dans une vidéo exclusive publiée par Le Point . Alors que l'Arménie et l'Azerbaïdjan s'affrontent au Haut-Karabakh depuis fin septembre, Patrick Knipper, lui, se trouve actuellement en mission d'assistance française pour aider les médecins à l'Austrian Armenian Rehabilitation Center d'Erevan, la capitale arménienne. Tous les symptômes qu'il cite sont selon lui « fortement évocateurs d'une brûlure au phosphore ». Si l'usage de cette arme incendiaire n'est pas interdit par le droit international dans les arsenaux militaires, il n'en reste pas moins controversé tant il fait des ravages sur les blessés.
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Dans un article très documenté sur la question et intitulé « Le phosphore blanc : une arme chimique “autorisée” ? », quatre scientifiques revenaient en 2011 sur la symptomatologie de l'intoxication au phosphore blanc. Ils écrivent : « L'exposition à des composés contenant du phosphore peut être à l'origine de brûlures sévères. Ses effets
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