L'estimation de la progression du PIB au deuxième trimestre est supérieure de 0,1% aux prévisions.

Marine Tondelier, le 7 juillet 2024, à Paris ( AFP / ALAIN JOCARD )
L'Insee a indiqué mardi 30 juillet que le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3% au deuxième trimestre, soutenu par le commerce extérieur et un rebond des investissements des entreprises. Cette première estimation de la croissance de l'économie française entre avril et juin par l'Institut national de la statistique est supérieure à sa prévision d'une hausse de 0,1% par rapport au premier trimestre, durant lequel le PIB avait progressé de 0,3% (revu en hausse de 0,1 point). La Banque de France s'était montrée plus optimiste, avec une anticipation de 0,3% conforme au niveau de croissance effectif.
Interrogée sur le sujet à l'antenne de Télématin , la cheffe de file écologiste du Nouveau front populaire Marine Tondelier a relativisé la portée de cette annonce, pointant les inégalités de répartition des richesses. "Tant qu'il y aura neuf millions de pauvres dans ce pays, je me réjouirai de pas grand chose" , a t-elle lancé sur France 2 . "Je trouve ça même triste qu'on trouve des raisons de se réjouir quand cette croissance bénéficie à moins en moins de monde en France" , a t-elle ajouté.
Selon la secrétaire nationale d'EELV, ce léger frémissement est un "cache-misère". "Mais la misère est toujours là", déplore t-elle.
Consommation des ménages en retrait
Au printemps, marqué en fin de période par la convocation d'élections législatives anticipées et le début d'un blocage politique, l'activité a bénéficié de la contribution positive du commerce extérieur qui a progressé de 0,2%, a détaillé l'Insee. Les exportations sont restées dynamiques, portées notamment par la livraison d'un nouveau navire.
Après s'être inscrits dans le rouge sur les deux trimestres précédents, les investissements des entreprises sont repassés en territoire positif, avec une légère hausse de 0,1%. Ils ont été tirés par une accélération des investissements dans les services, lesquels ont contrebalancé la poursuite du recul pour les produits manufacturés.
Moteur traditionnel de la croissance française, la consommation des ménages est elle restée stable au troisième trimestre: les achats alimentaires ont reculé. Sur le seul mois de juin, la consommation des ménages en biens a reculé de 0,5% par rapport à mai, pénalisée par un repli de la consommation énergétique et alimentaire.
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