Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Hausse des prix : Alexis Corbière fustige "un effet d'aubaine des agroalimentaires face auquel le gouvernement s'est retrouvé impuissant"
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/05/2023 à 10:09

Le député LFI Alexis Corbière le 9 mai à Paris. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le député LFI Alexis Corbière le 9 mai à Paris. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

"Acceptez-vous l'idée qu'en même temps que vous payez plus cher toute une série de produits, des grands groupes se refont des marges financières importantes ?", s'est interrogé le député LFI Alexis Corbière sur France Info.

Mercredi 17 mai, sous la pression du gouvernement, les géants industriels français ont accepté de rouvrir de manière anticipée les négociations avec les distributeurs, dans l'optique de faire baisser dès l'été le prix des produits en rayon, dans un contexte d'inflation toujours très élevée.

Ce vendredi 19 mai, le député LFI Alexis Corbière s'en est pris aux agroalimentaires sur France Info. "Leurs profits expliquent 36% de la hausse des prix de production. Les différents groupes de grande distribution ont refait leurs marges, il y a une boucle prix-profits établie par nombre d'économistes qui montre que ce n'est pas à cause de la guerre en Ukraine, mais qu'il y a eu aussi un effet d'aubaine face auquel le gouvernement s'est retrouvé impuissant", a fustigé l'élu. "Acceptez-vous l'idée qu'en même temps que vous payez plus cher toute une série de produits, des grands groupes se refont des marges financières importantes ?", s'est-il interrogé.

Puis de proposer "des prix bloqués" sur une série de produits, estimant que le panier anti-inflation défini par les distributeurs est "inefficace". Il a également étrillé le manque d'action du gouvernement. "Ce n'est plus un exécutif mais un déclaratif. Il parle ! (...) On vient de laisser passer toute cette période d'inflation significative, qui a coûté cher aux Français, on est au mois de mai, il faut que monsieur Le Maire s'agite !", a poursuivi Alexis Corbière.

Le gouvernement a brandi la menace fiscale sur les "marges indues"

Convoqués mercredi matin à Bercy, les représentants de l'Ania, principale instance représentative du secteur, et de l'Ilec, qui porte la voix des industriels des grandes marques nationales, ont fait un pas dans le sens du gouvernement, qui leur réclamait depuis quelques semaines de revoir à la baisse le prix de vente de leurs yaourts, shampooings ou pâte à tartiner aux supermarchés. "On s'engage avant la fin du mois de mai à ce que 'le Top 75', les 75 plus grandes entreprises en France de produits de grande consommation se remettent à la table des négociations", a indiqué à l'AFP le président de l'Ania, Jean-Philippe André, à l'issue de cette réunion avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure et Olivia Grégoire, ministre déléguée notamment au Commerce.

Ces géants industriels sont concernés dès lors qu'ils ont "connu une baisse du coût de l'un de leurs intrants, affectant le prix de production, de plus de 20% depuis le 1er mars 2023", et qu'ils ont obtenu plus de 10% de hausse de leurs tarifs lors des dernières négociations, précisent l'Ania et l'Ilec dans un communiqué. Les autres industriels pourront aussi se remettre à la table des négociations de leur plein gré.

Pour rappel, chaque année, les prix des produits vendus aux supermarchés sont fixés à l'issue d'une période de négociation. Celle pour 2023, achevée le 1er mars, a abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les enseignes aux industriels. Ces derniers réclamaient depuis des mois des hausses de tarifs pour tenir compte de l'augmentation de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages...). Mais depuis, les coûts de certaines matières premières agricoles ou de l'énergie ont eu tendance à se stabiliser, voire à baisser. Le gouvernement demandait donc depuis quelques semaines des baisses de prix, et avait brandi la menace fiscale sur les "marges indues" des industriels si aucun geste n'était fait.

10 commentaires

  • 22 mai 12:51

    il ne faut pas oublier que le gouvernement a fait passer une loi il y a qq mois qui autorise les industriels a fixer eux mêmes le prix de vente de leur produit sans que le distributeur ne puisse y redire quoique ce soit... Doù les marges astronomiques actuelles chez certains industriels et l inflation qui en découle.


Signaler le commentaire

Fermer