
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba à Washington DC, le 9 juillet 2024. ( AFP / MANDEL NGAN )
C'est la première visite d'un haut responsable ukrainien en Chine depuis le début de l'invasion russe en février 2022.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a entamé mardi 23 juillet une visite de deux jours en Chine, influente partenaire de la Russie. Ce mercredi, il a rencontré son homologue chinois Wang Yi à Canton (sud), selon l'agence officielle Chine nouvelle.
Dmytro Kouleba, qui effectue la première visite d'un haut responsable ukrainien dans le pays asiatique depuis le début de l'invasion russe en février 2022, avait appelé mardi à établir un "dialogue direct" avec Pékin sur les moyens de mettre fin à la guerre. Chine nouvelle n'avait pas donné dans l'immédiat de détails sur la nature des échanges entre le chef de la diplomatie ukrainienne et Wang Yi.
Malgré ses forts liens économiques, diplomatiques et militaires étroits avec Moscou, encore renforcés depuis l'opération russe lancée contre l'Ukraine, la Chine se voit en médiateur dans le conflit. "Des discussions approfondies, détaillées et substantielles sont prévues avec mon homologue chinois, Wang Yi, sur les moyens de parvenir à une paix juste", avait indiqué mardi sur Instagram Dmytro Kouleba. "Nous devons éviter la concurrence entre les plans de paix. Il est très important que Kiev et Pékin s'engagent dans un dialogue direct et dans un échange sur leurs positions", avait-il ajouté.
La Chine n'a jamais condamné l'invasion russe
Pékin se présente comme un interlocuteur mesuré en comparaison des Occidentaux, accusés de "jeter de l'huile sur le feu" en livrant des armes à l'Ukraine. La Chine est, elle, accusée par les capitales occidentales de soutenir économiquement la Russie ainsi que son industrie militaire. Le venue de Dmytro Kouleba intervient toutefois une semaine après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky eut ouvert la porte à des pourparlers avec la Russie, en se disant favorable à la présence de Moscou à un futur sommet de paix.
Un premier avait été organisé mi-juin en Suisse, avec plusieurs dizaines de pays représentés. Mais la Russie n'avait pas été conviée et la Chine avait donc décidé de ne pas y participer, estimant qu'il n'avait aucune chance d'aboutir à des avancées. La Chine, qui partage avec la Russie la volonté de constituer un contrepoids aux Etats-Unis, n'a jamais condamné l'invasion russe et accuse l'Otan de négliger les préoccupations de Moscou en matière de sécurité. Le géant asiatique a néanmoins aussi appelé l'an passé, dans un document sur la guerre, au respect de l'intégrité territoriale de tous les Etats, et donc de l'Ukraine.
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