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Guerre en Ukraine : en cas de trève avec la Russie, il faudra au moins 200.000 soldats européens pour garantir la paix, selon Volodymyr Zelensky
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/01/2025 à 16:59

"Nous devons tous comprendre que Poutine ne veut pas mettre fin à la guerre" faute d'avoir atteint "sa cible essentielle : l'indépendance de l'Ukraine", a tranché le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky à Davos, en Suisse, le 21 janvier 2025. ( AFP / FABRICE COFFRINI )

Volodymyr Zelensky à Davos, en Suisse, le 21 janvier 2025. ( AFP / FABRICE COFFRINI )

Garantir la sécurité de l'Ukraine en cas de trève avec la Russie serait l'affaire de 200.000 soldats européens "minimum", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée mercredi 22 janvier

"200.000, c'est un minimum. C'est un minimum. Sinon, ce n'est rien" , avait déclaré mardi le président ukrainien pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (Suisse), dans une interview partagée sur le site internet de la présidence le lendemain. C'est la première fois qu'un haut responsable ukrainien évoque publiquement le chiffre d'un tel contingent alors que ce projet est discuté en coulisse depuis plusieurs mois entre Kiev et ses alliés occidentaux.

Le président français Emmanuel Macron avait avancé l'idée de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie, qui a lancé, il a trois ans, l'invasion de son voisin ukrainien et occupe aujourd'hui environ 20% de ses territoires dans l'Est et le Sud.

Depuis des semaines, les spéculations sur d'éventuels pourparlers pour mettre fin au conflit se multiplient, sur fond d'interrogations sur la position qu'adoptera le nouveau président américain Donald Trump, alors que les États-Unis sont le principal pourvoyeur d'aide militaire et financière à Kiev. Trump a jugé mardi "probables" de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie si Moscou ne négocie pas la fin de la guerre contre l'Ukraine. Il a encore indiqué que les Etats-Unis allaient "se pencher" sur la poursuite de l'aide militaire à Kiev.

"Très difficile" pour Trump

Pour sa part, depuis Davos, Volodymyr Zelensky a estimé que le président américain pourrait appliquer des "sanctions totales" contre la Russie, en particulier son secteur énergétique et "donner à l'Ukraine toutes les armes qu'elle demande" pour menacer Vladimir Poutine. "Sauf bien sûr les armes nucléaires, nous sommes des gens sains d'esprit", a ajouté le président ukrainien.

Avant même son investiture lundi, Donald Trump a affirmé qu'il était en train de préparer une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine pour "en finir" avec ce conflit. "Je ne suis donc pas surpris que les États-Unis aient des contacts avec Poutine" mais l'Ukraine doit être "une priorité" pour le président américain, a estimé M. Zelensky.

"Parce que nous sommes des alliés des États-Unis. Nous sommes la victime. Poutine est l'occupant. Et nous n'avons pas commencé la guerre, c'est lui qui l'a commencée", a-t-il argué.

Mettre fin à la guerre qui a fait des dizaines des milliers de morts de chaque côté et ravagé l'Ukraine "sera très difficile pour le président Trump" , a encore prévenu Volodymyr Zelensky.

"Nous devons tous comprendre que Poutine ne veut pas mettre fin à la guerre" faute d'avoir atteint "sa cible essentielle : l'indépendance de l'Ukraine", a lancé M. Zelensky. "La détruire c'est son rêve". L'Ukraine "ne reconnaîtra" pas les territoires occupés comme russes, "même si tous les alliés s'unissent" pour l'exiger, a-t-il martelé, tout en laissant entendre qu'elle pourrait les concéder un temps afin d'arrêter les hostilités. "Il n'y aura pas de pardon, pas de reconnaissance juridique , mais nous devons tout faire pour mettre fin à la phase chaude de la guerre", a dit Volodymyr Zelensky.

6 commentaires

  • 22 janvier 18:27

    Des Nord Coréen ou des Colombiens. Compliqué la propagande


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