
Marie Toussaint à Villeneuve-d'Ascq, le 20 janvier 2024. ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
"Il est urgent d'arrêter cet accord, non pas temporairement par simple opportunisme électoral, mais à cause du danger social et environnemental qu'il représente et qui sera toujours le même après juin 2024", explique Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux européennes, dans une lettre au président de la République Emmanuel Macron.
"Passer des paroles aux actes". Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux européennes, demande ce mercredi 31 janvier à Emmanuel Macron de s'atteler à "former une coalition d'Etats-membres contre l'accord UE-Mercosur" lors du sommet européen à Bruxelles. "Ce jeudi, la France doit porter haut et fort" une des revendications du mouvement agricole français : "l'arrêt de l'accord commercial UE-Mercosur" (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), sinon "votre opposition restera une opposition de façade", écrit-elle dans une lettre au chef de l'Etat, signée aussi par les chefs des groupes parlementaires écologistes à l'Assemblée et au Sénat, et les eurodéputés écologistes.
La colère des agriculteurs ne faiblit pas en France. Emmanuel Macron s'est exprimé à plusieurs reprises contre la conclusion de cet accord, mais "il ne pourra suffire de demander le report des négociations", insiste Marie Toussaint. "Il est urgent d'arrêter cet accord, non pas temporairement par simple opportunisme électoral, mais à cause du danger social et environnemental qu'il représente et qui sera toujours le même après juin 2024", poursuit l'écologiste.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a promis ce mercredi que la France s'engagerait dans un "bras de fer" lors des négociations à Bruxelles pour que l'accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) "tel qu'il est aujourd'hui ne soit pas signé". Le président Emmanuel Macron a affirmé mardi s'y opposer en raison de "règles qui ne sont pas homogènes avec les nôtres", alors qu'il est souhaité par des pays comme l'Allemagne. Les conditions d'un accord entre le Mercosur et l'UE "ne sont pas réunies", a reconnu de son côté la Commission européenne, mais les négociations continuent, a-t-elle insisté.
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