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Grève du 1er octobre : une journée d'action pour les salaires et les retraites
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/09/2024 à 09:06

Sophie Binet à Montreuil, le 17 juin 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Sophie Binet à Montreuil, le 17 juin 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"C'est le match retour contre la réforme des retraites", a promis la patronne de la CGT Sophie Binet la semaine dernière.

Ils réclament l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires. La CGT, Solidaires et FSU, rejointes par des organisations de jeunesse, ont appelé à faire la grève et à manifester mardi 1er octobre.

"C'est le match retour contre la réforme des retraites", assurait la semaine dernière la numéro un de la CGT Sophie Binet. "Nous pouvons obtenir son abrogation, c'est ce que montre la déclaration de Michel Barnier, le rapport de force est de notre côté", jugeait-elle au micro de France Info. Au cours de sa première interview télévisée il y a une semaine, le Premier ministre s'était dit prêt à "améliorer" la très controversée réforme qui a porté l'âge de départ à la retraite à 64 ans.

La CGT, deuxième syndicat en France, avait appelé dès la fin août à rejoindre la mobilisation initiée par l'intersyndicale des retraités pour réclamer notamment "l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des pensions, l'égalité entre les femmes et les hommes, le financement de nos services publics".

La mobilisation pourrait s'avérer assez faible

La manifestation parisienne, qui s'élancera de la place Denfert-Rochereau à 14h, devait initialement coïncider avec la présentation du budget à l'Assemblée, finalement reportée. Elle interviendra juste avant le discours de politique générale du Premier ministre, à 15h, qui donnera le cap de sa politique alors que de nombreux sujets sociaux (assurance chômage, emploi des seniors, notamment) sont restés en suspens. Cette première mobilisation de la rentrée pourrait toutefois s'avérer assez faible, confiait à l'AFP sous couvert d'anonymat une source syndicale, évoquant des "remontées du terrain (qui) ne sont pas bonnes".

Vendredi, la CGT recensait 178 lieux de rassemblements (à titre de comparaison, le syndicat en comptait plus de 200 le 1er mai, et 250 lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites en juin). CGT et Sud Rail (Solidaires) appellent les cheminots à faire la grève. Sophie Binet jugeait néanmoins encore mercredi qu'"il y a besoin que les salariés fassent grève, manifestent en nombre pour que nous nous fassions entendre et pour que nous fassions changer la donne". "Inquiète" après sa rencontre avec Michel Barnier, la dirigeante syndicale confiait devant la presse "n'avoir eu aucune réponse sur les questions sociales".

Solidaires (non-représentatif) se joint également aux cortèges en "réaction concrète au résultat des élections" européennes et législatives. Pour combattre l'extrême droite, il faut répondre à "une colère sociale qui perdure depuis des années", fait valoir la co-déléguée Murielle Guilbert.

Le front syndical désuni

Plusieurs organisations de jeunesse, dont l'Union étudiante, l'Unef, la Fidl ou l'Union Syndicale Lycéenne seront également mobilisées. "Nous appelons la jeunesse (...) à s'opposer à la politique de ce gouvernement", écrivent-elles dans un communiqué commun, réclamant entre autres "un revenu étudiant pour mettre fin à la précarité étudiante" et la "démission" d'Emmanuel Macron et de Michel Barnier.

Reste que le front syndical n'est plus uni cette fois : contrairement à la mobilisation pour le pouvoir d'achat l'an dernier ou la bataille unitaire contre la réforme des retraites, la CFDT, FO, la CGE-CGC, la CFTC et l'Unsa ont refusé de se joindre à la mobilisation mardi. "Ce n'est pas dans l'habitude de la CFDT de dire 'parce qu'il y a une rentrée, il y a une mobilisation'", avait fait valoir le numéro 2 de l'organisation, Yvan Ricordeau.

Avant une grande manifestation, "il faut qu'on arrive à mobiliser dans les entreprises et les administrations entre la déclaration de politique générale du Premier ministre et avant le débat parlementaire sur les retraites (le 31 octobre, NDLR)", estime le leader de FO Frédéric Souillot, interrogé par l'AFP. "Manifester le jour où le Premier ministre fait son discours de politique générale, c'est quand même un petit peu compliqué", jugeait lundi soir sur France Info le leader de la CFTC Cyril Chabanier. "On va écouter (...) et si on voit que ça ne va pas dans le bon sens, on n’exclut pas de pouvoir faire des mobilisations", prévenait-il.

22 commentaires

  • 30 septembre 18:33

    Binet peut-elle nous donner le calendrier des gréves SNCF de fin d'année afin de savoir quand le citoyen français peut se déplacer en transport en commun ....


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