
Le président américan Donald Trump lors de sa deuxième visite d'État au Royaume-Uni
par Sam Tabahriti et Michael Holden
Le roi Charles a accueilli mercredi Donald Trump au Royaume-Uni pour ce qui constitue la deuxième visite d'État d'un président américain dans le pays, un voyage fastueux placé sous haute sécurité, ce qui n'a pas empêché des manifestations.
Donald Trump et son épouse Melania sont arrivés au château de Windsor, résidence familiale des monarques britanniques depuis près de 1.000 ans, pour une cérémonie déployant tapis rouge royal, procession en calèche, salves de canon et un défilé aérien militaire qui sera suivi d'un banquet.
Donald Trump n'a pas caché sa joie face à cet accueil, saluant à son arrivée mardi au Royaume-Uni un "endroit très spécial".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer entend profiter des bonnes dispositions du président américain pour consolider la relation entre leurs deux pays et renforcer leurs liens économiques.
La visite a déjà débouché sur un pacte technologique prévoyant 42 milliards de dollars d'investissements de plusieurs entreprises américaines au Royaume-Uni, au premier rang desquelles Microsoft, afin notamment de développer le partenariat dans l'intelligence artificielle et l'énergie nucléaire civile.
Keir Starmer veut aussi des progrès en matière de relations commerciales.
"En fait, je suis là aussi pour le commerce. Ils veulent voir s'ils peuvent affiner un peu l'accord commercial", a déclaré Donald Trump mardi à son départ de la Maison blanche.
"Ils aimeraient voir s'ils peuvent obtenir un accord un peu meilleur, alors nous leur parlerons."
MANIFESTATIONS ANTI-TRUMP
La visite de Donald Trump intervient toutefois dans un contexte tendu pour Keir Starmer, sous pression après avoir été contraint la semaine dernière de limoger son ambassadeur aux Etats-Unis, Peter Mandelson, en raison de liens rendus publics avec Jeffrey Epstein.
La relation entretenue dans le passé par Donald Trump et le financier américain délinquant sexuel fait aussi l'objet d'une attention particulière, alors que les élus démocrates de la Chambre américaine des représentants ont rendu publique une lettre d'anniversaire que Donald Trump aurait envoyée à Jeffrey Epstein - ce que le président américain nie.
En dépit de la sécurité renforcée à Windsor, des manifestants sont parvenus mardi à projeter des images de Donald Trump et Jeffrey Epstein sur une des tours du château.
Des manifestations sont également attendues mercredi à Londres, où 1.600 policiers ont été déployés.
Après la cérémonie à Windsor, Donald Trump se rendra jeudi à Chequers, la résidence de campagne de Keir Starmer, où l'accent sera mis sur la géopolitique.
(Avec la contribution d'Elizabeth Piper, Paul Sandle et Alistair Smout ; rédigé par Michael Holden ; version française Blandine Hénault, édité par Benjamin Mallet)
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