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Gaza-Les combats font rage malgré la reprise de pourparlers pour une trêve
information fournie par Reuters 31/03/2024 à 19:58

(Actualisé avec déclarations de Netanyahu)

par Nidal al-Mughrabi

Les frappes militaires israéliennes ont tué 77 Palestiniens à Gaza au cours des dernières 24 heures, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires palestiniennes, alors que l'Égypte accueillait une délégation israélienne pour un nouveau cycle de négociations en vue d'obtenir une trêve avec les dirigeants du Hamas à Gaza.

L'armée israélienne a déclaré avoir tué un haut responsable du Jihad islamique lors d'une frappe contre un centre de commandement dans la cour de l'hôpital Al-Aqsa, dans le centre de Gaza.

"Le centre de commandement et les terroristes ont été frappés avec précision, dans le but de minimiser les dommages causés aux civils non impliqués dans la zone de l'hôpital", a indiqué l'armée. "Le bâtiment de l'hôpital Al-Aqsa n'a pas été endommagé et son fonctionnement n'a pas été affecté."

Il n'y a eu aucun commentaire dans l'immédiat de la part du Jihad islamique, un groupe militant allié du Hamas.

Les autorités sanitaires palestiniennes et les médias du Hamas ont déclaré que la frappe avait touché plusieurs tentes à l'intérieur de l'hôpital Al-Aqsa, tuant quatre personnes et en blessant plusieurs, dont cinq journalistes.

Les belligérants ont intensifié les négociations, sous la médiation du Qatar et de l'Égypte, concernant une suspension de six semaines de l'offensive israélienne en échange de la libération de 40 des 130 otages toujours détenus par les militants du Hamas à Gaza après leur attaque du 7 octobre contre le sud d'Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis à l'occasion d'une conférence de presse à Jérusalem de maintenir la pression militaire sur le Hamas, tout en restant flexible sur les négociations, affirmant que cela restait la meilleure combinaison pour parvenir à libérer les quelque 130 otages encore aux mains du groupe islamiste.

Le Hamas a cherché à transformer tout accord en une cessation des combats et un retrait des forces israéliennes. Israël a exclu cette possibilité, affirmant qu'il poursuivrait ses efforts pour démanteler la direction et les capacités militaires du Hamas.

Le Hamas ne sera pas présent aux pourparlers du Caire, a déclaré un responsable à Reuters dimanche, dans l'attente d'une réponse des médiateurs sur la question de savoir si une nouvelle offre israélienne est sur la table.

Dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, les forces israéliennes ont continué à bloquer les deux principaux hôpitaux, et des chars ont bombardé des zones situées au centre et à l'est du territoire.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré qu'une frappe aérienne israélienne avait tué neuf personnes à Bani Suhaila, près de Khan Younès, tandis qu'une autre frappe aérienne avait fait quatre morts dans le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

"DES RUES ENTIÈRES" DÉTRUITES

Dans la ville de Gaza, les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations à l'intérieur de l'hôpital Al Chifa, a indiqué le ministère de la Santé du territoire. Des habitants vivant à proximité ont déclaré que des quartiers résidentiels avaient été détruits par les forces israéliennes près d'Al Chifa.

"Je suis sorti pour acheter des médicaments dans une pharmacie et ce que j'ai vu m'a brisé le cœur. Des rues entières avec les bâtiments qui s'y trouvaient ont été détruites", a déclaré Abu Mustafa, 49 ans.

"Ce n'est pas une guerre, c'est un génocide", a-t-il déclaré à Reuters par téléphone depuis la ville de Gaza.

Comme le reste des 2,3 millions d'habitants de Gaza, Abu Mustafa, père de six enfants, lutte pour nourrir sa famille dans le nord de l'enclave, où les Nations unies ont prévenu que la famine était imminente.

"Nous dormons et nous nous réveillons en rêvant d'un cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre et préserverait la vie de tous ceux qui restent à Gaza", a-t-il déclaré, refusant de donner son nom par crainte des représailles israéliennes.

L'armée israélienne (IAF) a déclaré que les forces opérant à Al Chifa avaient tué des hommes armés qui barricadaient la zone et avaient trouvé des armes.

"Plusieurs enceintes utilisées pour lancer des missiles antichars et où opéraient des tireurs embusqués ont été frappées par des avions de l'IAF dans le quartier de Rimal, près d'Al Chifa, a indiqué l'armée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que 200 hommes armés ont été tués depuis les débuts de l'opération autour de l'hôpital Al Chifa et que plusieurs centaines d'autres se sont rendus.

"Aucun hôpital ne ressemble à cela. Cela ressemble à une maison de terroristes", a-t-il déclaré en référence à l'hôpital Al Chifa, lors d'une conférence de presse.

PLUS DE 32.000 PALESTINIENS TUÉS DEPUIS LE 7 OCTOBRE

Les forces israéliennes ont également tué 15 hommes armés dans le centre de la bande de Gaza et plusieurs à Khan Younès, notamment près de l'hôpital Al-Amal.

Israël a déclaré avoir tué et arrêté des centaines d'hommes armés du Hamas et du Jihad islamique à Al Chifa au cours d'un raid. Le Hamas et le personnel médical nient toute présence armée à l'intérieur des établissements médicaux, accusant Israël de tuer et d'arrêter des civils.

Dans le cadre des pourparlers de paix, le Hamas souhaite également que les centaines de milliers de Palestiniens déplacés de la ville de Gaza et des zones environnantes vers le sud au cours de la première phase de la guerre soient autorisés à revenir vers le nord.

Selon les autorités sanitaires du territoire, plus de 32.000 Palestiniens ont été tués lors de l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

La guerre a éclaté après que des militants du Hamas ont franchi la frontière et se sont déchaînés sur les communautés du sud d'Israël, tuant 1.200 personnes et prenant en otage 253 personnes, selon les décomptes israéliens.

Jeudi, la Cour mondiale a ordonné à l'unanimité à Israël, accusé par l'Afrique du Sud de génocide à Gaza, de prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer l'approvisionnement de la population en denrées alimentaires de base.

(Reportage de Nidal al-Mughrabi, avec Ari Rabinovtich à Jérusalem, rédigé par Nick Macfie, version française Benjamin Mallet et Zhifan Liu)

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