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Gaza-Le Hamas a libéré tous les otages vivants, sommet en Egypte
information fournie par Reuters 13/10/2025 à 14:28

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L'armée israélienne confirme la libération de 20 otages

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Donald Trump parle d'un "grand jour" et d'un "nouveau départ"

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Scènes de liesse sur la place des otages à Tel Aviv

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Mahmoud Abbas devrait se rendre en Egypte, pas Netanyahu

(Actualisé avec déclarations de Trump, détails)

Le Hamas a remis lundi en deux étapes les vingt derniers otages encore vivants qu'il détenait au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, dans le cadre de la première phase d'un accord de cessez-le-feu avec Israël, alors qu'un sommet sur la fin de la guerre dans l'enclave palestinienne est prévu dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

Le mouvement palestinien a commencé par libérer sept otages tôt dans la matinée, puis 13 autres par la suite, a déclaré un responsable impliqué dans l'opération, tandis que la réception par Tsahal des corps de 28 otages décédés n'a pas encore eu lieu.

L'armée israélienne a confirmé avoir reçu les 13 otages restants après l'arrivée d'un premier groupe de sept personnes, des annonces qui ont suscité des acclamations, des accolades et des larmes de joie sur la place des otages à Tel Aviv.

Ces otages avaient été capturés le 7 octobre 2023, lors de l'attaque surprise du groupe islamiste contre Israël, qui avait déclenché la guerre.

"C'est un grand jour. C'est un nouveau départ", a déclaré le président américain Donald Trump après son arrivée en Israël, où il a été accueilli en héros. Il s'est adressé à la Knesset, le Parlement israélien, avant de s'envoler pour Charm el-Cheikh, en Egypte, où se tiendra un sommet visant à créer les conditions d'une paix durable à Gaza.

"Il est désormais temps de traduire ces victoires contre les terroristes sur le champ de bataille en un prix ultime : la paix et la prospérité pour tout le Moyen-Orient", a dit Donald Trump à la Knesset.

Le président de la Knesset, Amir Ohana, a déclaré qu'Israël nommerait Trump pour le prix Nobel de la paix 2026.

PAIX DURABLE

L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas vise à ouvrir la voie à une paix durable dans le cadre d'un plan en 20 points de Donald Trump.

"Avec la libération (des otages) et celle à venir ce matin des treize autres otages, la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région", avait réagi Emmanuel Macron, sur le réseau X, avant son arrivée en Egypte, saluant la première vague de libération des otages de ce lundi.

"La France sera engagée dans toutes les étapes du plan de Donald Trump aux côtés des partenaires arabes mobilisés", a ajouté le président français.

S'exprimant sur le tarmac de l'aéroport Charm el-Cheikh, Emmanuel Macron a insisté sur la reprise de l'aide humanitaire et le maintien d'une sécurité durable dans la région.

"Nous allons, nous, veiller à ce que les opérations humanitaires puissent reprendre dans les meilleurs délais pour venir en soutien des populations", a-t-il dit, soulignant que "dans les prochaines semaines", une conférence humanitaire pour Gaza sera coorganisée avec l'Égypte.

"La deuxième chose, c'est la sécurité dans la durée. C'est de nous assurer qu'il y a un cadre qui permet la restauration de la sécurité", a-t-il poursuivi.

LE HAMAS REFUSE LA DÉMILITARISATION

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, Israël doit libérer 1.966 détenus palestiniens dans le courant de la journée.

A Jérusalem, Donald Trump a souligné que le Hamas se conformerait à une disposition de son plan prévoyant son désarmement, alors que le groupe palestinien a exclu cette possibilité.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été invité par Donald Trump à participer au sommet sur la fin de la guerre à Gaza à Charm el-Cheikh, mais il ne pourra pas s'y rendre car la recontre est trop proche du début d'une fête juive, a déclaré son bureau lundi.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, participera en revanche à ce sommet, d'après un journaliste du site d'information Axios, citant un haut représentant palestinien.

"Je pense que c'est un très bon signal qui est envoyé en invitant le président Abbas, c'est la reconnaissance du rôle de l'Autorité palestinienne comme instance légitime", a commenté Emmanuel Macron, ajoutant que c'est "la reconnaissance du fait que la paix durable n'est possible que si on donne aux Palestiniens leur place".

SCÈNES DE JOIE ET ESPOIRS

Des milliers de personnes ont salué la libération des otages en s'embrassant ou en pleurant de joie sur la place des otages de Tel Aviv.

"Je suis tellement heureuse. Je suis pleine de joie. J'ai du mal à imaginer ce que je ressens en ce moment. Je n'ai pas dormi de la nuit", raconte Viki Cohen, la mère de Nimrod Cohen, l'un des otages libérés lundi, alors qu'elle se rendait à Réïm, une base militaire israélienne où les otages seront transférés.

Soulagés, deux otages ont salué la foule en liesse depuis des camionnettes en route vers un hôpital israélien, l'un d'eux hissant un grand drapeau israélien, avant de former un cœur avec ses mains.

Les corps de certains des 28 otages morts, et de deux autres dont le sort est inconnu, doivent être rendus lundi, tandis que près de 2.000 détenus et prisonniers palestiniens condamnés en Israël vont recouvrer la liberté.

A Gaza, une douzaine d'hommes armés, masqués et vêtus de noir, apparemment membres de la branche armée du Hamas, sont arrivés à l'hôpital Nasser où une estrade et des chaises avaient été installées pour accueillir les prisonniers palestiniens de retour.

"J'espère que ces images marqueront la fin de cette guerre. Nous avons perdu des amis et des proches, nous avons perdu nos maisons et notre ville", a déclaré Emad Abou Joudat. Ce Palestinien de 57 ans, père de six enfants, est originaire de Gaza et suivait attentivement sur son téléphone les préparatifs de la rétrocession des détenus palestiniens.

Ces libérations constituent un aspect crucial de la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu la semaine dernière à Charm el-Cheikh.

Les prochaines étapes du plan en 20 points de Trump doivent encore être approuvées par les deux parties. Celles-ci incluent la gouvernance de la bande de Gaza, aujourd'hui dévastée, une fois les combats terminés, et le sort du Hamas, qui a rejeté les exigences israéliennes sur son désarmement.

(Reportage Andrew Mills, Maayan Lubell, Steven Scheer et Alexander Cornwell à Jérusalem, Pesha Magid, Nidal al-Mughrabi au Caire, Evelyn Hockstein à bord d'Air Force One, Jana Choukeir, Ahmed Elimam et Tala Ramadan à Dubaï, Howard Goller à New York; avec la contribution de Steve Holland à Washington et Michelle Nichols aux Nations Unies; rédigé par Howard Goller et Angus McDowall; version française Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin et Kate Entringer)

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