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Gaza-Au moins 27 Palestiniens tués près d'un site d'aide humanitaire-médecins
information fournie par Reuters 03/06/2025 à 12:12

(Actualisé avec déclarations de l'Onu §§11-12)

par Nidal al-Mughrabi et Crispian Balmer

Au moins 27 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés par des tirs de l'armée israélienne près d'un site de distribution de nourriture dans le sud de la bande de Gaza, ont rapporté mardi les autorités locales.

L'armée israélienne a déclaré avoir ouvert le feu sur des individus qui ont dévié des routes désignées près d'un centre de distribution d'aide humanitaire à Rafah.

Elle a ajouté continuer de mener ses investigations sur l'incident.

Ces morts interviennent quelques heures après qu'Israël a rapporté que trois de ses soldats ont été tués dans des combats dans le nord de l'enclave palestinienne, dans le cadre de l'offensive de son armée contre les combattants du Hamas.

Reuters n'était pas en mesure de vérifier de façon indépendante ces informations.

Un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge a rapporté à Reuters que son hôpital de campagne à Rafah avait accueilli 184 blessés, précisant que 19 avaient été déclarés morts à leur arrivée et que 8 autres sont décédés de leurs blessures.

Plus de 35 patients ont besoin d'une intervention immédiate, a ajouté le porte-parole.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une entité basée aux Etats-Unis et soutenue par Israël et Washington, a lancé ses premières distributions d'aide humanitaire la semaine dernière dans l'espoir d'atténuer la famine qui se répand chez les Palestiniens de la bande de Gaza, qui pour la plupart ont fui leurs habitations.

Le fonctionnement de la GHF, qui contourne les groupes d'aide traditionnels, a fait l'objet de critiques de la part des Nations unies et d'ONG établies qui l'accusent de ne pas suivre les principes humanitaires.

L'ONG privée a rapporté avoir distribué 21 camions de nourriture mardi matin, ajoutant que les opérations "avaient été menées en sécurité et sans incident sur le site".

Le blocage de l'accès à la nourriture et aux secours pour les civils de la bande de Gaza pourrait constituer un crime de guerre, a déclaré mardi l'Onu, qualifiant d'inadmissibles les attaques sur la population tentant de se procurer de l'aide alimentaire.

"Pour le troisième jour consécutif, des gens ont été tués autour d'un site de distribution d'aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza. Ce matin, nous avons reçu des informations selon lesquelles des dizaines de gens ont été tués et blessés", a déclaré à des journalistes le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Jeremy Laurence, depuis Genève.

Dimanche, des responsables palestiniens et internationaux ont déclaré qu'au moins 31 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées près d'un point de distribution d'aide géré par la GHF. Lundi, trois autres personnes ont été tuées par des tirs israéliens dans des circonstances similaires.

L'armée israélienne nie viser des civils qui attendent de l'aide humanitaire et qualifie les informations relatant la mort de civils dimanche de "fabrications" du Hamas.

Quant à mardi, l'armée israélienne a dit avoir identifié des individus se déplaçant vers ses soldats d'une manière "qui constituait une menace".

"Les forces ont tiré des coups de feu évasifs et, comme ils ne s'éloignaient pas, des coups de feu supplémentaires ont été tirés à proximité des suspects individuels qui avançaient vers les forces", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

ORDRES D'EVACUATION

Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, s'est dit consterné lundi par les informations faisant état de Palestiniens tués et blessés alors qu'ils cherchaient de l'aide et a demandé l'ouverture d'une enquête indépendante.

L'armée israélienne a lancé lundi soir de nouveaux ordres d'évacuation à destination d'habitants de plusieurs quartiers de Khan Younès, dans le sud de l'enclave, avertissant qu'elle recourra à la force contre des combattants opérant dans ces zones.

L'armée a ordonné aux habitants de se diriger vers l'ouest à destination de la zone humanitaire de Mawasi.

Les autorités palestiniennes et l'Onu avancent qu'il n'y a plus aucun endroit sûr dans la bande de Gaza, où la quasi-totalité des 2,3 millions d'habitants sont désormais des réfugiés internes.

Ces nouveaux ordres d'évacuation pourraient suspendre l'activité de l'hôpital Nasser, le plus grand établissement encore en fonction dans le sud de l'enclave, mettant encore plus en danger la vie de ses patients, a prévenu mardi le ministère gazaoui de la Santé.

(Version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 03 juin 12:37

    gaza est un territoire totalitaire, pour y avoir de l'influence il faut faire partie du hamas, comme en urss être membre du parti communiste ou en allemagne n.z.. appartenir là aussi au parti.

    tous les journalistes de gaza, tous les médecins, artistes, tout ce que vous voulez comme métier en vue, dès que vous avez un niveau cadre, vous faites partie du hamas et avez des engagements avec lui, et êtes obligés de lui obéir sinon il viennent tuer vous et votre famille


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