Le Premier ministre a assumé son appel au "barrage" face au Rassemblement national, défendant les nombreux désistements réciproques de candidats de la coalition présidentielle et du Nouveau Front populaire.

Gabriel Attal, le 2 juillet 2024, à Paris ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
"Le premier enjeu, c'est de tout faire pour que l'extrême-droite ne dispose pas d'une majorité absolue". A quatre jours du second tour des élections législatives, Gabriel Attal a rappelé mercredi 7 juillet l'objectif numéro 1 du camp présidentiel, à savoir éviter l'accession du Rassemblement national au pouvoir, défendant au passage les appels au désistement de candidats Ensemble pour la République. "Désistement ne veut pas dire ralliement, il n'y aura jamais d'alliance entre nous et la France Insoumise", a lancé le Premier ministre à l'antenne de France Inter .
Pour Gabriel Attal, le pouvoir sera ainsi "soit entre les mains d'un gouvernement d'extrême droite", soit "au Parlement", expliquant se "battre pour ce deuxième scénario", sans pour autant évoquer une "coalition". "Aujourd'hui, il y a un bloc en situation d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, c'est l'extrême droite. Ni LFI, ni le Nouveau Front populaire, ni nos candidats ne sont en capacité de former seuls une majorité absolue à l'Assemblée nationale", a reconnu le Premier ministre.
"Je ne vais pas imposer aux Français une coalition qu'ils n'ont pas choisie"
"A l'issue de ce deuxième tour, soit le pouvoir sera entre les mains d'un gouvernement d'extrême droite, soit le pouvoir sera au Parlement. Moi je me bats pour ce deuxième scénario" a expliqué M. Attal.

Candidats qualifiés au second tour des législatives de trois principaux blocs : le RN et ses alliés, le Nouveau Front populaire et ses alliés, et le camp présidentiel avec Horizons ( AFP / Sabrina BLANCHARD )
"Et je me bats pour que dans ce deuxième scénario les candidats Ensemble pour la République (la coalition présidentielle, NDLR) soient suffisamment présents dans cette Assemblée nationale pour protéger les Français des hausses d'impôts voulues par beaucoup d'autres partis, (...) en défendant les valeurs de la République, en défendant le réinvestissement dans des politiques publiques prioritaires comme la sécurité par exemple, ou la justice", a-t-il développé. "Il y a un certain nombre de partis, c'est le cas du Nouveau Front populaire, qui souhaitent augmenter les impôts dès cet été. Ce n'est pas notre cas", a insisté Gabriel Attal.
"J'ai pas parlé de coalition. Je ne vais pas imposer aux Français une coalition qu'ils n'ont pas choisie", a également déclaré le Premier ministre, alors que cette idée circule comme alternative à un gouvernement RN, sur fond de nombreux désistements réciproques de candidats de la coalition présidentielle et du Nouveau Front populaire pour "faire barrage" au parti d'extrême droite et à ses alliés.
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