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Fréquences télé: l'Arcom va rendre son verdict, le sort de C8 et CNews scruté
information fournie par Boursorama avec AFP 24/07/2024 à 08:27

L'animateur Cyril Hanouna à Paris le 14 mars 2024.  ( AFP / ALAIN JOCARD )

L'animateur Cyril Hanouna à Paris le 14 mars 2024. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Une seconde chance pour C8 et CNews? L'Arcom doit dévoiler cette semaine les candidats retenus pour l'attribution de 15 fréquences TNT et l'avenir des deux chaînes de la sphère Bolloré, sanctionnées à de multiples reprises, focalise l'attention.

Après avoir auditionné en juillet les représentants de 24 projets, les neuf membres du collège du régulateur de l'audiovisuel vont sélectionner ceux qui resteront en lice pour la (ré)attribution des canaux en jeu.

Celle-ci n'interviendra formellement qu'après la signature, d'ici à la fin de l'année, de nouvelles conventions plus exigeantes entre l'Arcom et les chaînes, ainsi autorisées à émettre courant 2025 pour une durée de dix ans maximum.

Mais, sauf coup de théâtre, la liste que publiera l'Arcom cette semaine tranchera le sort des différents postulants.

Des chaînes déjà existantes (BFMTV, LCI, W9, TMC, Gulli, NRJ12, etc.) sont en concurrence avec de nouveaux prétendants issus de la presse, comme RéelsTV (projet du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky), OF TV (Ouest-France), L'Express TV ou encore Le Média TV, de la webtélé de gauche radicale éponyme.

Fragilisée par les dérapages en série de son animateur vedette Cyril Hanouna, C8 apparaît particulièrement en danger.

- "Case à part" -

La chaîne cumule 7,6 millions d'euros de sanctions "sur les huit dernières années", ce qui la met dans "une case à part", a rappelé Benoît Loutrel, membre de l'Arcom.

Or, le respect de ses obligations par une chaîne fait partie des critères analysés par le régulateur, au côté de l'intérêt du public, la viabilité économique, le pluralisme (au sein d'une chaîne et de l'offre télé en général) ou l'investissement dans la création française.

Lors de leur audition, les dirigeants de C8 se sont engagés à diffuser l'émission "Touche pas à mon poste" avec un différé allant jusqu'à 45 minutes pour expurger de nouveaux débordements. Sans forcément convaincre.

"Pourquoi est-ce qu'on doit croire que tout ce que vous auriez pu faire depuis toutes ces années, que vous n'avez pas fait, vous le ferez?", s'est interrogé Benoît Loutrel.

Egalement sur la sellette, la chaîne d'information CNews, régulièrement rappelée à l'ordre par l'Arcom et propriété comme C8 du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.

Créée sur les cendres d'iTélé en 2017, CNews a toutefois plusieurs atouts dans son jeu. Elle s'est classée numéro un (en part d'audience) des chaînes d'info en mai puis en juin devant BFMTV, une performance inédite. Elle est aussi devenue rentable en mars, alors que C8 a essuyé 48,5 millions de pertes nettes en 2023, selon L'informé.

- "Pluralité d'acteurs" -

Accusée par ses détracteurs de promouvoir des opinions d'extrême droite, la chaîne a pris une série d'engagements pour favoriser le pluralisme sur son antenne, quelques jours avant que l'Arcom ne dévoile les nouvelles obligations des radios et télés en la matière, en réponse à une décision du Conseil d'Etat en février.

"La préservation d'une pluralité d'acteurs est un élément central" dans l'attribution des fréquences, a insisté à cette occasion le président de l'Arcom, Roch-Olivier Maistre, dont le mandat se termine en février 2025.

Renouvellement ou pas, la décision sur C8 et CNews promet de faire réagir chez leurs soutiens, qui en appellent à la liberté d'expression, comme chez leurs opposants. Un collectif #MeTooMédias interpelle d'ailleurs l'Arcom, voyant dans ces chaînes des "caisses de résonance pour les propos sexistes, misogynes et la culture du viol", dans une tribune dans Le Nouvel Obs mardi.

Leur cas a aussi largement occupé les débats de la commission d'enquête parlementaire sur les fréquences TNT en début d'année.

Son rapporteur, Aurélien Saintoul (LFI), "ne comprendrait pas" qu'elles "puissent se voir en l'état renouveler leurs autorisations de diffusion", avait-il écrit dans son bilan, publié mi-mai.

Le retrait de leurs fréquences ne signerait toutefois pas forcément leur arrêt, compte tenu des possibilités de diffusion offertes par internet, les box ou les télés connectées, tandis que Cyril Hanouna pourrait exercer sur une autre chaîne.

Mais la TNT, lancée en 2005 en métropole, structure encore largement le paysage audiovisuel français et reste l'unique mode de réception de la télé pour près de 20% des foyers équipés d'un poste. La numérotation des chaînes découlant des canaux TNT reste également un fort enjeu, les premiers numéros étant privilégiés pour capter les audiences.

7 commentaires

  • 24 juillet 11:19

    La chasse aux sorcières et le retour de l'inquisition orchestré par une gauche WOKISTE et islamiste . Les français se réveilleront ils un jour ? J' en doute la grande majorité des médias mènent le bal de cette gauche destructrice ,fait peur aux politiques de droite et prend possession du cerveau des assistés (qui sont les première victimes )


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