La Russie a tiré six missiles et 145 drones de combat sur l'Ukraine pendant la nuit, a indiqué mercredi l'armée ukrainienne, quelques heures après l'annonce d'un accord entre Moscou et Washington pour une trêve limitée.

Vladimir Poutine, à Toula (Russie), en avril 2023 ( SPUTNIK / RAMIL SITDIKOV )
Au lendemain de l'appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, au terme duquel le président américain a dit avoir une "entente" avec son homologue russe sur une trêve, l'Allemagne a reproché au chef du Kremlin de "jouer à un jeu" après de nouvelles frappes sur l'Ukraine.
"Nous avons constaté que les attaques contre les infrastructures civiles n'ont absolument pas diminué durant la première nuit suivant cet appel téléphonique soi-disant révolutionnaire et formidable", a déclaré le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans une interview télévisée, mercredi 19 mars. "Poutine joue à un jeu", a-t-il affirmé.
Donald Trump a "une responsabilité envers l'une des plus grandes nations du monde. Et je suis sûr qu'il y aura un moment où il devra réagir", a aussi déclaré le ministre allemand.
Engagements à moindres frais
Lors d'un entretien de 90 minutes avec Donald Trump mardi, Vladimir Poutine a accepté un engagement réduit à cesser les attaques sur les infrastructures énergétiques pendant 30 jours, mais a refusé un cessez-le-feu total dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans.
À la suite des nouvelles frappes russes dans la nuit de mardi à mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de rejeter de fait la proposition de trêve soutenue par Washington, précédemment acceptée par Kiev. Boris Pistorius a déclaré que l'engagement de Vladimir Poutine à mettre fin aux attaques contre les infrastructures énergétiques n'était "fondamentalement rien", car ces infrastructures sont déjà celles qui sont "les mieux protégées" en Ukraine.
Le ministre allemand a également jugé "inacceptable" l'insistance du Kremlin de faire de l'arrêt total du soutien militaire et du renseignement à l'armée ukrainienne, en difficulté sur le terrain face aux troupes russes, une "condition essentielle". Selon lui, il est "très évident" que Vladimir Poutine veut empêcher les alliés de Kiev de "continuer à soutenir l'Ukraine et de lui permettre de se défendre réellement en cas de nouvelle attaque, pendant ou après un cessez-le-feu".
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