Un employé dans l'usine Renault
La filière des équipementiers automobiles en France risque de perdre à nouveau la moitié de ses emplois au cours des prochaines années à cause de la baisse des volumes de ventes de véhicules, du ralentissement de l'électrique et de la concurrence chinoise, a dit mercredi le président d'une des principales fédérations du secteur.
"Vu l'activité (...), perdre la moitié d'emplois de plus, malheureusement, ne me paraîtrait pas exagéré sur les cinq ans à venir, ça peut se jouer très très vite", a dit Jean-Louis Pech, président de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev), au cours d'une conférence de presse.
La filière française des équimentiers automobiles emploie actuellement 57.000 personnes, deux fois moins qu'en 2007. La Fiev représente 300 entreprises qui pèsent la moitié de cet effectif.
Jean-Louis Pech a également préconisé à son tour un assouplissement du calendrier européen de durcissement des normes d'émissions de CO2 qui prévoit de nouveaux tours de vis sur la décennie courant jusqu'à l'interdiction en 2035 de la vente des véhicules neufs à motorisations thermiques, avec un premier durcissement dès l'an prochain.
Il n'est en revanche pas favorable à un report de l'échéance de 2035. "Si on commence à y toucher, déjà qu'on a du mal à avoir des visions stratégiques, si on commence à sortir le seul objectif qui fixe un peu le cap, alors on n'a plus de boussole du tout, et on a mis des milliards sur la table", a-t-il déclaré.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)
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