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France-Les chefs de partis réunis à l'Elysée, qui en appelle à "la responsabilité collective"
information fournie par Reuters 10/10/2025 à 16:39

(Ajoute entourage de Macron, Faure)

Les chefs de partis, à l'exception du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), étaient réunis vendredi avec Emmanuel Macron à l'Elysée à quelques heures de l'échéance annoncée pour la nomination d'un nouveau Premier ministre par le président de la République.

Le chef de l'Etat s'est donné jusqu'à vendredi soir pour désigner un nouveau locataire à Matignon à l'issue d'ultimes négociations menées ces derniers jours par son Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu pour trouver une sortie de crise.

Sébastien Lecornu "ayant indiqué qu’il existait une majorité de formations politiques opposées à la dissolution [de l'Assemblée nationale], (...) le chef de l’Etat a souhaité les recevoir", a-t-on expliqué dans l'entourage d'Emmanuel Macron. "Cela excluait de facto le RN et LFI", qui réclament un retour aux urnes, a-t-on ajouté.

En amont de la réunion, qui a débuté peu après 14h30 au palais présidentiel, l'Elysée en a appelé à la "responsabilité collective" des dirigeants conviés, du Parti communiste à la Droite républicaine (LR).

Du Mans, où elle effectuait un déplacement, la dirigeante du RN Marine Le Pen a dénoncé devant la presse "une réunion de marchands de tapis" dont "l'unique objectif est d'essayer d'éviter des élections".

La démission soudaine de Sébastien Lecornu lundi matin, à peine après avoir nommé un gouvernement rejeté d'emblée par les LR, alliés du camp présidentiel, a ouvert une nouvelle crise politique en France à quelques jours d'une date-butoir, le 13 octobre, pour la présentation d'un budget pour 2026.

La "responsabilité collective" à laquelle appelle la présidence laisse planer à nouveau l'hypothèse d'une dissolution de l'Assemblée nationale, seize mois après celle de juin 2024, en cas d'absence d'accord entre les diverses formations invitées à l'Elysée.

La gauche, hors LFI, continue d'appeler à la nomination d'un Premier ministre de cohabitation issu de son camp tandis que les LR prennent leurs distances avec l'hypothèse d'une nouvelle participation gouvernementale et que le camp présidentiel se divise.

"Avec les écologistes et les communistes, nous porterons le même message au Président de la République : il est temps de respecter le vote des Français par une vraie cohabitation, un gouvernement de gauche et écologiste, et un changement de cap clair pour le pays", a averti avant la réunion le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

UN "CHEMIN" POSSIBLE ?

A l'issue de 48 heures de négociations en vue de créer une "plateforme de stabilité", Sébastien Lecornu a jugé mercredi soir qu'un chemin était encore possible pour forger un compromis budgétaire et éviter une dissolution.

Il a également préconisé la nomination d'un Premier ministre affranchi de toute ambition présidentielle pour 2027 et l'ouverture d'un débat sur la réforme des retraites de 2023.

Parmi les hypothèses évoquées, celle d'une reconduction de l'ex-ministre des Armées a été par avance décriée.

"Beaucoup de personnes me disent 'il va tester sur vous l'hypothèse Lecornu 2'. Si c'est le cas, je lui souhaite bon courage, parce que Lecornu c'était le Premier ministre du socle commun, socle commun qui n'a plus rien de socle et qui n'est plus commun", a déclaré vendredi matin sur TF1 la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier.

Le chef de file des députés Ensemble pour la République (EPR), Gabriel Attal, a pour sa part estimé sur France 2 qu'il "faut mettre le quoi avant le qui" et "partager le pouvoir".

Le temps presse pour la nomination d'un nouveau Premier ministre qui doit présenter d'ici lundi en Conseil des ministres le projet de loi de finances pour 2026 avant qu'il ne soit transmis au Parlement. Au-delà, le budget court le risque d'être adopté hors délai pour entrer en vigueur le 1er janvier.

"Le 13 octobre, c'est la fin de ce sablier", a déclaré vendredi le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, préconisant de s'appuyer sur le projet de budget

présenté

par Sébastien Lecornu "si on veut que le Parlement puisse avoir 70 jours pour délibérer d'un budget adopté dans les formes".

(Rédigé par Blandine Hénault et Jean-Stéphane Brosse, avec la contribution de Claude Chendjou et Elizabeth Pineau, édité par Benjamin Mallet et Kate Entringer)

1 commentaire

  • 17:02

    Le problème de Macron .
    Comment faire une autre politique avec les mêmes qui ce sont trompés !!!!
    Cet homme est pas un chef d’état,
    N’importe quel chef d’état serait déjà venu à la télévision pour s’expliquer !
    Il est très fort pour inaugurer les chrysanthèmes mais à part cela !!!!
    Rien de positif .


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