Delphine Batho lors d'un débat à l'Assemblée nationale, le 8 juillet 2025 ( AFP / Guillaume BAPTISTE )
L'ex-ministre écologiste Delphine Batho a annoncé mardi dans L'Obs sa candidature à l'élection présidentielle de 2027 pour conjurer une "rikikisation" et une "disparition" de l'écologie, se disant "opposée" à une primaire de la gauche.
"J’ai décidé de me porter candidate à l’élection présidentielle", a dit celle qui fut ministre de l'Ecologie de l'ex-président socialiste François Hollande en 2012-2013, dans cet entretien mis en ligne mardi soir.
L'ancienne socialiste âgée de 52 ans, aujourd'hui présidente du parti Génération écologie, justifie sa décision par la volonté des Ecologistes de Marine Tondelier de rejoindre une future primaire de la gauche. Selon elle, ils "ont franchi un Rubicon, actant qu’il n’y aurait pas de bulletin écologiste au premier tour".
"Ce n'est pas une affaire de personne, mais un choix visant à reconstruire en France une écologie capable de gouverner. Si d'autres personnalités écologistes sont prêtes à rompre avec la logique de disparition, nous sommes tout à fait ouverts et favorables à ce qu’il y ait une primaire entre écologistes", a ajouté la députée des Deux-Sèvres. Elle avait déjà été candidate malheureuse à la primaire écologiste en vue de la présidentielle de 2022.
"L'écologie est en voie de +rikikisation+, si j'ose dire. Elle est en passe de devenir un satellite de l'extrême gauche", a-t-elle déploré.
La patronne des Écologistes Marine Tondelier a aussi déclaré sa candidature, mais pour porter les couleurs de son parti à une primaire de la gauche que plusieurs forces tentent d'organiser.
"Je suis opposée à cette primaire", a martelé Delphine Batho, jugeant que "le discours unitaire est un cache-misère" qui "cache un vide, et dans ce vide, il y a beaucoup d'ambiguïtés".

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