(Actualisé avec réaction des organisations syndicales)
Le gouvernement français vise un rendement de 4,2 milliards d'euros dès 2026 pour le budget de l'Etat avec le projet de suppression de deux jours fériés et laisse aux organisations syndicales jusqu'à fin septembre pour parvenir à un éventuel accord sur le sujet, rapporte dimanche le quotidien Les Echos.
Le quotidien français précise sur son site internet que le gouvernement a adressé vendredi en même temps que la lettre de cadrage de l'assurance-chômage un document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés aux trois organisations patronales - Medef, CPME et U2P - ainsi qu'aux cinq confédérations - CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC.
Ce document précise les modalités de la réforme présentée le mois dernier par le Premier ministre François Bayrou, qui souhaite supprimer le lundi de Pâques et le 8-mai afin de donner la priorité au travail. Le document demande aux partenaires sociaux de faire savoir aux services du Premier ministre "d'ici au 1er septembre" s'ils souhaitent engager une négociation sur le sujet, qui devra dans ce cas se conclure "au plus tard le 30 septembre".
D'après Les Echos, le document laisse des "marges de manoeuvre" aux entreprises et le choix des jours fériés, mais insiste sur le fait que "le rendement de cette mesure devra être pour le secteur privé de 4,2 milliards d'euros dès 2026 pour le budget de l'Etat".
La lettre du Premier ministre, toujours selon les Echos, souligne que "les actifs français, comme leurs voisins européens, travaillent moins que les actifs américains".
"Les salariés à temps complet en France travaillent 1.673 heures par an, contre 1.790 heures en Allemagne", est-il également indiqué.
Contacté par Reuters pour un commentaire, Matignon n'a pas répondu dans l'immédiat.
Dans un communiqué commun, les organisations syndicales disent "regretter profondément cette précipitation du gouvernement" et avertissent que "nous sommes à un tournant social et démocratique".
"Les organisations syndicales (...) se réuniront le 1er septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail", est-il écrit dans leur communiqué commun.
(Rédigé par Claude Chendjou, avec la contribution de Forrest Crellin)
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