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France/Budget: Bayrou va demander des efforts à tous les Français, "sans exception"
information fournie par Reuters 27/05/2025 à 12:32

François Bayrou quitte le palais de l'Élysée

François Bayrou quitte le palais de l'Élysée

Le gouvernement présentera début juillet un plan pluriannuel de redressement des comptes publics via des efforts demandés à tous les Français "sans exception", a déclaré mardi François Bayrou, en faisant le pari de les associer à cette démarche pour étouffer les contestations.

Dressant le tableau d'une France dans une situation financière "insupportable et qui ne peut pas durer", le Premier ministre a rappelé sur RMC et BFMTV que son gouvernement entendait réaliser un effort budgétaire de 40 milliards d'euros dès 2026 pour respecter une trajectoire ramenant le déficit public sous le seuil de 3% du PIB en 2029, conformément aux engagements pris auprès des institutions européennes, contre 5,4% cette année.

"Au début du mois de juillet, je proposerai aux Français un plan de retour à l'équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années", a-t-il dit. "Il va demander un effort à tous les Français, le plus juste possible mais un effort suffisant pour que la France sorte de cette situation (...) qu'on a laissé grandir au travers du temps."

"On ne peut pas en rester là", a insisté le chef du gouvernement. "Il serait irresponsable, il serait scandaleux et il serait une traîtrise de l'intérêt du pays qu'on en reste à la situation actuelle."

Conscient du risque de rejet d'une telle politique d'économies budgétaires, François Bayrou a dit vouloir une "prise de conscience des Français", en faisant le pari qu'un effort partagé par toute la population serait acceptable pour une majorité d'entre elle.

"Je ne ciblerai pas une catégorie de Français à l'exclusion des autres. (...) Tout le monde va devoir faire des efforts", a-t-il promis, en défendant une "méthode de gouvernement différente" susceptible de passer par l'organisation d'un référendum.

"Ce sont des problèmes si graves que si on veut les résoudre contre les Français (...) en leur imposant par l'épreuve de force, on n'y arrivera pas", a dit le chef du gouvernement.

François Bayrou a pris en exemple de sa méthode la gestion de la colère actuelle des chauffeurs de taxi, qui organisent depuis une semaine des actions de protestation pour contester notamment la nouvelle tarification du transport sanitaire qui doit entrer en vigueur le 1er octobre afin de faire réaliser des économies à la Sécurité sociale.

Le Premier ministre a assuré que le calendrier de cette réforme serait bien maintenu, qu'il ne serait pas demandé moins d'efforts aux chauffeurs de taxi et que des "économies plus substantielles" pourraient même encore être effectuées.

"Je pense qu'on peut faire plus d'économies que ce qui avait été prévu et on va définir ces économies avec eux", a-t-il dit après avoir reçu samedi les représentants des chauffeurs de taxi. "Ils sont d'accord pour ça, ils sont d'accord pour proposer des idées."

Une réunion entre les fédérations de taxis et le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot était prévue dans la matinée.

(Rédigé par Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)

15 commentaires

  • 27 mai 15:23

    si un effort est demandé à tous les français, j'espère que tous nos parlementaires ( ceux bien entendu qui ont "des privilèges") se comptent dans le lot ! (voiture avec chauffeur, service rapproché etc...)


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