Cérémonie de passation de pouvoirs pour le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, à Paris
Désigné jeudi pour succéder à Gabreil Attal à Matignon, Michel Barnier est confronté le surlendemain à plusieurs manifestations organisées à l'initiative d'organisations de jeunesse et de La France insoumise.
Près de deux mois après des élections législatives qui n'ont offert de majorité claire à personne, l'ancien négociateur européen du Brexit s'est installé dans le fauteuil de Premier ministre à la grande colère de l'opposition de gauche qui réclamait la désignation de la haute-fonctionnaire Lucie Castets.
Interrogé vendredi soir sur TF1, le Premier ministre, qui doit encore composer son gouvernement, a dit vendredi vouloir former un gouvernement qui ne soit pas seulement de droite et ouvrir la table des négociations "à tous ceux qui le voudront", sans exclure la participation de personnes venues de la gauche.
Michel Barnier a promis de faire de la maîtrise de l'immigration une de ses priorités et de rouvrir le débat sur la réforme des retraites "pour les personnes les plus fragiles", un projet de loi très critiqué par les formations politiques du Nouveau front populaire (NFP), mais sans "tout remettre en cause" en raison de la situation financière difficile du pays.
Le NFP a déjà annoncé qu'il déposerait une motion de censure contre le gouvernement Barnier. Plusieurs organisations, dont La France insoumise (LFI), ont appelé à manifester samedi dans tout le pays pour dénoncer un "coup de force" d'Emmanuel Macron.
"Macron et ses amis auraient pu choisir de ne pas censurer le NFP, le laisser gouverner en acceptant des compromis puisque nous n’avons pas la majorité absolue. Il a préféré se mettre sous la tutelle du RN", a fustigé le secrétaire national du Parti socialiste, Olivier Faure, sur X.
(Rédigé par Nicolas Delame)
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