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Frais de mandat et argent public : les députés plus économes qu'auparavant?
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/05/2023 à 15:59

Plus de 10 millions d'euros non utilisés ont été restitués à la trésorerie de l'Assemblée nationale par les députés sortants pour la mandature 2017-2022, contre 3 millions pour l'exercice précédent.

(illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

(illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

La sobriété gagne t-elle l'Assemblée nationale? Plus de 10 millions d'euros de frais de mandat qui n'ont pas été dépensés par les députés sortants ont été restitués à la trésorerie de l'Assemblée nationale en 2022, a indiqué mercredi 34 mai l'ancien déontologue de l'institution.

Pour leurs frais de mandat (location d'une permanence, déplacements, hébergement...), les députés disposent d'une avance chaque mois de 5.561 euros actuellement, et ces dépenses sont contrôlées depuis 2018.

Cette avance, qui s'ajoute à la rémunération des élus, a remplacé la controversée IRFM, enveloppe dont l'usage n'était pas vérifié et qui a donné lieu à des dérives, de l'achat de téléviseurs au paiement de vacances par exemple.

La restitution - obligatoire mais non contrôlée - du reliquat d'IRFM par les députés de la précédente législature (2012-2017) avait atteint un montant d'environ 3 millions d'euros , relève l'ex-déontologue Christophe Pallez dans son rapport annuel, en appelant toutefois à la "prudence" dans l'interprétation de ces chiffres.

"Enracinement de la culture déontologique"

L'avance actuelle est "correctement dimensionnée", estime cette autorité indépendante, en relevant que si un député a reversé 248.818 euros, une centaine ont eux déclaré un solde négatif, qu'il leur revient de financer sur leurs deniers personnels. Et d'autres reversements sont attendus, des dossiers n'étant pas finalisés.

"Les députés ont, dans leur immense majorité, respecté la lettre et l'esprit de la réforme des frais de mandat", constate l'ex-déontologue, qui a cédé son poste à Jean-Eric Gicquel en janvier dernier.

Un député dont le nom n'est pas révélé, et dont les notes de frais devaient être contrôlées, n'a, après avoir démissionné avant juin 2022, "fourni aucun document permettant de procéder à l'examen de son dossier", déplore cependant M. Pallez. Il suggère en outre de revoir à la baisse, de 150 à 100 euros par semaine, le montant autorisé de dépenses sans justificatifs. Dans l'ensemble, l'ancien déontologue salue un "enracinement de la culture déontologique chez les députés", qu'il conseille aussi en matière de conflits d'intérêts.

C'est auprès de lui que doivent être déclarés obligatoirement les cadeaux, invitations et voyages offerts aux députés, quand leur valeur estimée est supérieure à 150 euros. Or, certains avaient consigné auprès du déontologue depuis 2017 des cadeaux d'une valeur non négligeable, dont ils ont finalement fait don à l'Assemblée.

"Une vente de montres et bijoux constituant l'essentiel de ce stock a produit, en juillet 2022, un résultat de 56.000 euros", rapporte M. Pallez.

4 commentaires

  • 24 mai 20:43

    En effet pour avoir droit au 49.3 , à l'article 40 un seul député par département çà doit pouvoir se faire en plus avec leur salaire et leur retraite on réalisera des économies qu'on pourra réinvestir dans l'école et l'hôpital ! N'oublions pas qu'entre l'assemblée et le senat on en a plus que les Etats Unis !


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