Formation : malgré des freins, le stage en entreprise reste plébiscité, selon une étude

information fournie par Boursorama avec Media Services •19/11/2024 à 09:08

Difficultés à trouver un stage, manque de temps des entreprises ou des professeurs, problèmes pour s'adapter... Les obstacles sont multiples.

( AFP / THOMAS COEX )

Stages pour les collégiens, les lycéens ou véritable formation en milieu professionnel, le stage en entreprise est plébiscité par les jeunes, les parents, les professeurs et les entreprises, malgré parfois des difficultés, selon une étude publiée lundi 18 novembre à l'occasion du lancement de la 25e semaine École-Entreprise.

Celle-ci, co-organisée par le Ministère de l'Éducation et le Medef, concerne un millier d'actions dans les différentes régions, quelque 200.000 élèves, plus de 10.000 entreprises et 5.600 établissements scolaires impliqués.

Les "immersions en milieu professionnel" -qui peuvent, outre les stages de 3e et de seconde, être des périodes de formation en milieu professionnel, une simple visite avec la classe et les professeurs, ou un stage facultatif- sont "une bonne chose" pour 94% des entreprises, 91% des enseignants et 89% des parents , selon ce sondage OpinionWay pour le Medef en partenariat avec Collectif Orientation. Il a été divulgué lundi soir au Medef, en présence notamment de la ministre de l'Éducation Anne Genetet, qui a souligné "le combat commun" que doivent mener l'école et l'entreprise pour l'avenir des jeunes.

Parmi ces derniers, 85% ont déjà effectué au moins une immersion en entreprise, selon le sondage. Ces immersions, selon 93% des professeurs et 88% des élèves, permettent de découvrir des métiers et des environnements de travail méconnus, et pour 90% des professeurs et 87% des élèves, font évoluer le regard des élèves sur le monde du travail.

Difficultés diverses

D'ailleurs, 81% des parents, 80% des jeunes et 73% des enseignants sont favorables à l'introduction depuis cette année du nouveau stage obligatoire en classe de seconde. Les entreprises sont néanmoins plus réservées : 62% seulement jugent la durée de deux semaines de ce stage "adaptée", et pas plus de 57% jugent "adaptée" la période de fin juin prévue.

Plus généralement, certaines difficultés subsistent : notamment, 25% des jeunes disent avoir eu du mal à trouver un stage, 21% ont eu du mal à poser des questions, 20% n'ont pas très bien su comment se comporter... Au total, seuls 39% de ceux qui ont fait un stage n'ont pas rencontré de difficulté. En outre, 82% des enseignants ayant contribué à la réalisation de stages estiment que les jeunes issus de milieux défavorisés ont plus de difficultés à trouver un stage que les autres.

Du côté des entreprises, 18% estiment que ce n'est pas un bonne chose d'accueillir des élèves en stage. Parmi celles qui ne souhaitent pas ou plus accueillir des visites ou des stages, 45% invoquent le manque de temps.

Anne Genetet a estimé que la découverte du monde du travail était "une des clés pour rompre avec les déterminismes" ou encore permettre d'éprouver "un déclic", voire "un électrochoc" envers telle ou telle profession.

Le président du Medef Patrick Martin a souligné que, "pour que le pays continue à progresser, le sujet numéro un est celui des compétences". Il a assuré ne "pas perdre une occasion", de rappeler aux chefs d'entreprise qu' il est "de leur responsabilité d'être toujours plus accueillants" .

Les interviews pour le sondage OpinionWay ont été réalisées entre le 25 avril et le 5 juin, selon les catégories, auprès de 636 élèves de cinquième à la terminale âgés de 13 à 20 ans, 889 parents et 600 enseignants de la même catégorie d'élèves, et 602 entreprises.