Emmanuel Macron a refusé d'écarter une éventuelle suppression du "statut à vie" des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers.

( POOL / LOU BENOIST )
Une "réforme statutaire" n'est "pas envisagée à ce stade", a déclaré à l' AFP mercredi 14 mai le ministère de la Fonction publique. Mardi, Emmanuel Macron n'avait pas exclu de remettre en cause le statut des agents territoriaux et hospitaliers.
À une question où il était invité à répondre par oui ou par non concernant une éventuelle suppression du "statut à vie" des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers sur TF1 mardi soir, Emmanuel Macron a livré une réponse pour le moins floue. "Je pense qu'il faut continuer à moderniser ces fonctions publiques", a d'abord répondu le chef de l'État. "Donc c'est un oui, avec réserve", l'a-t-on relancé, sans susciter de nouvelle réaction de sa part.
Sollicité par l' AFP , le ministère de la Fonction publique a indiqué qu' il "n'est pas envisagé à ce stade de réforme statutaire" , et que "des actions pour continuer à moderniser la fonction publique, simplifier son fonctionnement, la rendre attractive et améliorer son efficience sont engagées".
"Mensonge", "démagogie"
La réponse d'Emmanuel Macron a entrainé quelques réactions de syndicats et de représentants de collectifs d'agents publics, inquiets d'une éventuelle remise en cause du statut des 1,9 million d'agents territoriaux, et des 1,2 million d'agents hospitaliers.
"Supprimer le statut des fonctionnaires ne diminuera pas le déficit public . C'est un mensonge", avait notamment écrit Johan Theuret, porte-parole du collectif d'agents Sens du service public, appelant à cesser "la démagogie".
Pour Solidaires Fonction publique, "cette nouvelle attaque n'est pas admissible", et "personne ne doit se sentir à l'abri de cette attaque", pas même les agents de la fonction publique de l'État (2,5 millions d'agents).
Le statut "n'est pas un avantage indu accordé aux fonctionnaires mais bien une mesure protégeant la population de toute mesure arbitraire, l'assurant d'un égal accès sans discrimination aux services publics et mettant à l'abri (...), les agentes et agents publics des pressions économiques et politiques", a écrit l'organisation dans un communiqué.
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