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Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard
information fournie par AFP 07/08/2025 à 13:57

Le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud, montre l'un des petits boîtiers, connectés par satellites et dotés de capteurs, qui doivent aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêt, le 6 août 2025 au pont du Gard ( AFP / Sylvain THOMAS )

Le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud, montre l'un des petits boîtiers, connectés par satellites et dotés de capteurs, qui doivent aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêt, le 6 août 2025 au pont du Gard ( AFP / Sylvain THOMAS )

Plus de 120 petits boîtiers connectés par satellites, dotés de capteurs mesurant la pression atmosphérique, la température et l'hygrométrie, viennent d'être installés aux abords du pont du Gard, première phase d'un projet destiné à aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêts.

Dotés d'un petit panneau solaire afin de les rendre autonomes, ces boîtiers verts mesurent une trentaine de centimètres. Facilement accrochés aux troncs des arbres à quelques mètres de hauteur, ils détectent également la qualité de l'air et la présence de monoxyde de carbone ou de particules dans l'air, dans un rayon de 200 mètres.

Depuis quelques jours, les agents de l'Office national des forêts (ONF) les ont installés sur les 193 ha de forêts et de garrigues entourant le pont du Gard, aqueduc romain situé à une trentaine de kilomètres de Nimes et visité chaque année par plus d'un million de touristes.

Développés par la société allemande Dryad, ces capteurs sont reliés au réseau de 25 satellites mis sur orbite basse par la start-up toulousaine Kinéis.

Le site du pont du Gard a été choisi pour sa facilité d'accès, ses parkings et ses salles de travail, qui vont permettre aux pompiers du Gard et à leurs partenaires privés et publics de peaufiner les réglages de ces boîtiers autonomes, dont la durée de vie est estimée à 10 ou 15 ans.

A l'issue de cette phase de test de quelques mois, "entre 10.000 et 13.000" boîtiers vont être installés pour être prêts à l'emploi au début de l'été 2026, a précisé lors d'un point de presse le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.

Ces milliers de capteurs viendront appuyer les autres systèmes de prévention déjà existants, comme les caméras thermiques, les survols aériens et l'observation humaine.

Ils ont pour principal avantage de pouvoir envoyer leurs données pratiquement en temps réel, via les satellites de Kinéis, dans des "zones blanches" dépourvues de réseaux de téléphonie ou de wifi.

"Les données récoltées, qui seront analysées par les pompiers, seront utiles pour donner l'alerte en cas de départ de feu, mais elles permettront aussi aux soldats du feu de connaître par exemple le niveau d'hygrométrie dans les forêts et de mieux anticiper les situations à risque", explique le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud.

"Puisque 90% des feux de forêt ont une origine humaine, les capteurs vont être placés là où il y a du passage: chemins, sites touristiques, croisements...", a ajouté l'officier des pompiers.

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