( AFP / BERTRAND GUAY )
L'Autorité de la concurrence a autorisé mardi "sans condition" le rachat par KNDS, groupe de défense franco-allemand spécialisé dans les véhicules blindés, des activités défense du français Texelis, spécialiste des systèmes de mobilité.
"L'absence de chevauchement d'activités des parties et de tout risque de verrouillage de l'accès aux marchés pour les concurrents" a convaincu l'Autorité, saisie le 14 novembre, du bien-fondé de l'opération, selon son communiqué.
Les deux entreprises avaient annoncé en janvier être entrées en négociations exclusives. La finalisation de l'opération va aboutir à la scission de Texelis en deux sociétés — Texelis Défense et Texelis Transport (qui fabrique notamment des essieux pour les trains).
Texelis avait remporté en 2018 avec KNDS (ex-Nexter) le marché pour la fourniture de près d'un millier de blindés légers Serval d'ici à 2030 dans le cadre du programme Scorpion de l'armée française.
"Dans ce cadre, Texelis est responsable de la fourniture de la plateforme de mobilité", le châssis roulant du véhicule blindé, "tandis que KNDS France assure la fabrication et l’assemblage du véhicule et la fourniture des équipements associés", souligne l'Autorité de la concurrence.
Texelis qui emploie 350 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 110 millions d’euros en 2024 est en pointe sur l’hybridation des véhicules et engins blindés de combat ainsi que sur la gestion énergétique appliquée aux transports.
En complément de son site de production de Limoges, Texelis dispose déjà d’une antenne sur le site KNDS France de Roanne.
Basé à Amsterdam, KNDS a été créé en 2015 via l'association de Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et de Nexter, deux des principaux fabricants européens de systèmes militaires terrestres basés en Allemagne et en France.
Le groupe, fournisseur clé d'artillerie et de blindés à l'Ukraine, a vocation à consolider l'industrie européenne de défense terrestre face à la concurrence américaine (General Dynamics/GDLS) et à la croissance de Rheinmetall.
En 2024, les prises de commande du groupe, qui emploie 10.000 personnes, ont bondi de 44% à 11,2 milliards d'euros par rapport à 2023, et son chiffre d'affaires s'est établi à 3,8 milliards d'euros, en hausse de 15%.
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