Le constat n'est pas nouveau : notre société se fracture toujours davantage, tiraillée par des inégalités économiques, des divergences politiques, religieuses ou ethniques. Le contrat social est rompu depuis longtemps. Il ne s'agit plus de consentir à limiter ses libertés pour vivre en harmonie avec autrui. Ce schisme s'incarne de façon particulièrement visible dans l'opposition entre propriétaires de chiens et le reste du monde.
Les premiers, presque sans exception, acceptent de ramasser les déjections encore tièdes de leurs compagnons à quatre pattes, protégés par un simple sachet plastique. Malgré les haut-le-cœur à l'approche de l'objet du délit, malgré l'épreuve que constitue cette collecte – dont le succès dépend largement de la consistance du « produit » –, ils se plient à cette règle imposée par la loi : pour vivre en bonne intelligence, il faut préserver à chacun le droit de marcher et de respirer librement dans la rue. La liberté d'avoir un chien implique donc de ne pas imposer ses choix à la collectivité.
Quelle est la cause de la mystérieuse maladie des Morgellons et comment la traiter ? Mais le civisme, aussi louable soit-il, ne suffit pas à rétablir le lien social. Les non-propriétaires, eux, focalisent leur attention sur la minorité qui ne respecte pas les règles : ceux qui laissent, derrière la queue frétillante de leur « clebs », une petite concrétion moelleuse, destinée à finir
... Source LePoint.fr
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